Pro League : championnat 2022-2023 ou la saison des surprises…

La saison du club de Bruges incarne à elle seule cette notion de surprise. Le club a pu accrocher le wagon des Champions Play-off in extremis suite à une errance de Gand lors de la dernière journée de la phase classique. Lui qui semblait parti pour régner sur la compétition pendant des années, ce qu’il a fait d’ailleurs durant un bon moment. Qui avait prédit une pareille débâcle ? Surtout au vu du très bon parcours en ligue des Champions en octobre et novembre. Aujourd’hui on parle de vendre le joyau brugeois au plus offrant.

Et en parlant de Diamant, l’Antwerp proche d’un doublé coupe/championnat ! Vous l’aviez vu arriver ? Pas même une société de paris indonésienne n’avait osé le proposer. Van Bommel a même été sur la sellette fin 2022.

Genk, l’autre candidat au titre, idem. Quoique c’est peut-être la moins grosse des surprises de la saison. L’arrivée de Vrancken semblait judicieuse d’emblée. Le gars est capable de transformer un Chihuahua en Lévrier. Et manifestement, les Trésor et compagnie ont toutou compris à son discours. Mais Genk était dans l’inconnue en démarrant cet exercice.

Pareil pour l’Union, épluchée de quelques-unes de ses couches principales. Exit les Mazzu, Undav, Vanzeir, Mitoma, Nielsen, … Mais malgré tout cela, les St Gillois ont effectué un joli parcours en Europa et sont là à quelques centimètres du trophée national.

Mais ce n’est pas tout. Surprenante a aussi été la saison du Standard. Nouveaux investisseurs, un coach qui débarque après la reprise des entraînements mais une équipe performante. Etonnantes les saisons d’Anderlecht et de Charleroi non classés dans le Top 8 ! On peut aussi rester perplexes avec les descentes de Zulte et d’Ostende.

OK, c’est notre compétition qui est complètement folle ? Un peu mon neveu, mais pas seulement.

Les pochettes-surprises ont aussi été distribuées un peu partout. En Allemagne le Bayern aurait perdu le titre si Dortmund n’avait pas pédalé dans la choucroute au moment de conclure. En Italie, le Napoli n’avait plus été champion depuis 33 ans, en Angleterre Arsenal n’avait plus disputé un tel championnat depuis fort longtemps. En France le PSG a été talonné par… Lens. Et en Espagne, le Real n’a pas été souverain en championnat.

Pour comprendre tout cela, il faut avoir un peu de mémoire. Et oui le Qatar. Cette Coupe du Monde à effet catharsis, organisée en plein milieu des saisons semble avoir tout perturbé. Et il faudra avoir cela en tête au moment d’analyser posément ces résultats.

Tous les joueurs ont été touchés de près ou de loin par cet évènement tant voulu par Michel Platini. Il y a ceux qui y sont allés, ceux qui ont espéré y aller, ceux qui ont été déçus, ceux qui ont rêvé trop fort, ceux qui ont dû prendre des vacances en novembre …

Et puis ce calendrier inédit a eu beaucoup d’effet sur la profession d’entraîneur. On le sait chez nous, ce break international a été l’occasion pour beaucoup de dirigeant d’appuyer sur le bouton “reset” virant leur mentor souvent pour peu de résultats finalement.

Ah ce sacré Qatar ! Au fait ça va mieux là-bas depuis la Coupe du Monde ? Plus personne n’en parle et ce n’est pas une surprise…