La RTBF célèbre la Semaine du Livre en TV, voici le programme!
Semaine du livre
Après le cinéma, la musique, le spectacle vivant, voici la semaine du livre. Malheureusement, cette année, il n’y aura...
Entrez sans frapper
4 février 1912. Le jour se lève à peine. Entourés d'une petite foule de badauds, deux reporters commencent à filmer. Là-haut, au premier étage de la tour Eiffel, un homme pose le pied sur la rambarde. Il veut essayer son invention, un parachute. On l’a prévenu : il n’a aucune chance. Acte d’amour ? Geste fou, désespéré ? Il a un rêve et nul ne pourra l’arrêter. Sa mort est l’une des premières qu’ait saisies une caméra.
Hanté par les images de cette chute, Étienne Kern mêle à l’histoire vraie de Franz Reichelt, tailleur pour dames venu de Bohême, le souvenir de ses propres disparus.
Du Paris joyeux de la Belle Époque à celui d’aujourd’hui, entre foi dans le progrès et tentation du désastre, ce premier roman au charme puissant interroge la part d’espoir que chacun porte en soi, et l’empreinte laissée par ceux qui se sont envolés.
Né en 1983, Étienne Kern vit et enseigne à Lyon. Il est l’auteur de plusieurs essais littéraires remarqués, parmi lesquels Une histoire des haines d’écrivains (Flammarion, 2009, avec Anne Boquel), et Le tu et le vous : l’art français de compliquer les choses (Flammarion, 2020).
Présentation du livre le 3 mars dans Le Mug sur La Première.
En mission à la frontière syrienne pour le compte d’un vieil ami de son père défunt, Bérénice, jeune archéologue dévoyée en trafiquante d’antiquités, se heurte à l’expérience de la guerre. Dans la convulsion des événements, elle recueille un trésor inattendu : une enfant, fille d’une réfugiée en fuite. Repliées sur la ligne de front turque, elles font la rencontre d’Asim, pompier syrien devenu fossoyeur, que la mort de sa soeur adorée et l’avènement de l’État islamique ont poussé à s’exiler.
Il fabrique désormais de faux passeports : aux morts enterrés là-bas, il tente de redonner vie par la résurrection de leur nom. La grandeur de sa tâche est à la mesure de sa folie. Celle de maintenir une mémoire et une histoire vives, au moment même de leur effondrement. Celle aussi d’honorer l’oeuvre de résistance de sa soeur, qui n’aura eu de cesse, jusqu’à son meurtre par les milices islamistes, d’établir les faits, de consigner les emprisonnements et les exactions afin qu’un jour justice soit rendue.
Mais c’est au Rojava, enclave autonome et démocratique du Kurdistan syrien, que l’élan vient véritablement à Bérénice. Au contact des guerrières peshmergas, de leur combat pour la liberté et la paix, elle découvre une cause et une résilience qui perdurent au-delà du seul pari individuel. Entre ce que Bérénice déterre et ce qu’Asim ensevelit, il y a l’histoire d’un peuple qui se lève et qui a cru dans sa révolution. Quand les événements s’emballent et qu’ils contractent les existences, seules les coïncidences peuvent retisser ce qui a été défait par la guerre. Variation contemporaine de l’Orestie, ce premier roman, au verbe empreint de poésie du tragique, aborde avec intelligence – le coeur exalté, mais l’oeil dessillé – les désenchantements de l’histoire et “le courage des renaissances”. Et rend un hommage salutaire aux femmes qui ont fait les révolutions arabes.
Âgée de vingt-huit ans, Julie Ruocco, ancienne étudiante en lettres et diplômée en sciences politiques, travaille au Parlement européen. Passionnée par les cultures numériques, elle a publié un ouvrage de philosophie esthétique : Et si jouer était un art ? Notre subjectivité esthétique à l’épreuve du jeu vidéo (L’Harmattan, 2016). Furies est son premier roman.
Présentation du livre le 4 mars dans Le Mug sur La Première.
Nous sommes en France, à la fin des années 1990. Dans une ville de banlieue pavillonnaire, une adolescente regarde passer les trains qui filent vers Paris. Elle a des projets plein la tête : partir, devenir hôtesse de l’air et surtout, plus urgent, s’acheter des vêtements de marque.
Mais comment faire quand on n’a pas assez d’argent de poche et que la vie dont on rêvait se révèle être un champ de cactus ?
Car en attendant, sa famille vacille et ses repères sont chamboulés.
En moins d’un an, sans renoncer à ses désirs, elle devra tout apprendre : comment classer ses émotions, tenir tête à ses copines, assumer des responsabilités trop grandes pour elle et vivre ses premières expériences sexuelles.
Si l’adolescence est une ligne de crête menant à l’âge adulte, l’attachante héroïne de Grande Couronne s’y tient en équilibriste, oscillant entre le trivial et le terrible. Mais elle a une arme : une vision au laser grâce à laquelle elle dresse un tableau de son époque et de ses émotions aussi drolatique qu’impitoyable.
Salomé Kiner est née en 1986 dans le Val-d’Oise. Journaliste, elle vit et travaille en Suisse. Grande Couronne est son premier roman.
Présentation du livre le 7 mars dans Le Mug sur La Première.
Une rumeur circule dans les cercles de pouvoir. Elle concerne un épais dossier intitulé Le Rapport Chinois. On dit que sa lecture rend fou. Pour certains, ce rapport à quelque chose à voir avec les cartels de la drogue. Pour d’autres il s’agit du manifeste d’un complot mondial. Quelques-uns en parlent comme d’un texte visionnaire.
On s’accorde en tout cas sur l’identité de son rédacteur : Tugdual Laugier. Mais là-aussi le mystère reste entier... Est-ce le nom d’un imposteur surdoué, d’un prophète ou d’un parfait imbécile ?
Quand la société des Hommes devient une farce, la vérité a besoin d’un bouffon. Le premier roman de Pierre Darkanian est une corde tendue par-dessus l’absurdité du monde moderne. On y danse, trébuche et se redresse derrière Tugdual, aussi inoubliable que Falstaff ou Ignatius Reilly, d'un abime à l'autre, d'un rire féroce vers une troublante mélancolie.
Avec Le Rapport chinois, Pierre Darkanian offre à la littéraire française sa Conjuration des imbéciles. C’est son premier roman.
Présentation du livre le 8 mars dans Le Mug sur La Première.
Il y a quelques milliers d’années, Sélhézé, une jeune Qui-Collecte, voit la mer envahir progressivement son environnement.
À l’aube de la guerre froide, Hushkins, un géologue américain, découvre les traces de la Béringie au milieu du chaos provoqué par les incursions américaines et soviétiques.
Dans un futur proche, Jeanne, une archéologue, cherche son frère disparu en même temps qu’elle dirige le chantier de fouilles du permafrost au sein du Beringia Park, sorte de Jurassic Park consacré à la faune du Pléistocène.
Des milliers d’années les séparent et pourtant, les destins de ces trois personnages sont intimement liés et portent en eux le secret de la Béringie.
Ici la Béringie est l’histoire de ce territoire disparu, mystérieux et sauvage, qui sommeille aujourd’hui dans les profondeurs du détroit de Béring.
Dans son premier roman, Jeremie Brugidou reprend les codes du récit d’exploration, du carnet de terrain et du roman d’aventures pour interroger les relations que nous entretenons avec le vivant à l’heure où les bouleversements climatiques nous rapprochent plus que jamais des Tchouktches, derniers habitants de cette terre fantôme qu’est la Béringie.
Jeremie Brugidou est né en 1988 et vit à Bruxelles. Il est artiste-chercheur, cinéaste et écrivain. Il a réalisé plusieurs films (Bx46 en 2014, Le Chant de la nuit en 2017, avec Fabien Clouette, et Poacher's Moon avec David Jaclin en 2021). Docteur en études cinématographiques, ses recherches portent sur la manière dont la fiction et les images permettent d'imaginer de nouvelles perspectives anthropologiques. Il pratique le thuy phap, un art martial vietnamien.
Présentation du livre le 9 mars dans Le Mug sur La Première.
Pétra a trente-sept ans, elle est enceinte, mère d’un petit garçon, belle-mère — marâtre, pense-t-elle — de deux autres enfants. Pétra vit au bord de l’évier, entourée d’eau sale et de vaisselle ; elle rêve (mais c’est peut-être un cauchemar) de disparaître par la bonde. Pétra a les mains longues (dignes d’être racontées) et des oreilles sensibles qui laissent tout passer.
S’il arrive à certaines personnes d’entendre des voix, Pétra, elle, les entend toutes à la fois. Un jour, au cirque, ces voix — rugueuses, enjôleuses, trop nombreuses — lui intiment de s’échapper. Et ce jour-là, Pétra ne se fait pas prier.
Née à Bruxelles en 1981, Sophie Weverbergh a été tour à tour professeure de français, serveuse, correctrice et pigiste. Elle a détruit des voitures dans une casse auto et vendu des pierres dans une marbrerie funéraire. Elle s’occupe actuellement de jeunes en décrochage scolaire. Précipitations est son premier roman.
Présentation du livre le 10 mars dans Le Mug sur La Première.
Paul a douze ans et habite à Middelbourg, petit village perdu au milieu des polders. Il y vit avec sa mère, divorcée et contrainte de travailler dans un supermarché, et sa grande soeur, pas encore tout à fait sortie de l’adolescence mais déjà enceinte. Son père est parti refaire sa vie de l’autre côté de la mer. Rien de très folichon, en apparence. Mais Paul n’est pas un garçon comme les autres. Paul voudrait être écrivain. Il passe ses journées à courir le long des canaux, au bord de l’eau, et à remplir son carnet de notes
farfelues sur tout ce qu’il voit. Watergang est son histoire, celle de ceux qu’il aime, et de ce village niché au bout du monde.
Né en Espagne dans les années 60, Mario Alonso arrive en France et se destine à être handballeur professionnel. Il change bientôt d’avis et devient guitariste dans un groupe de New Wave, puis vendeur de manteaux de fourrures et photographe dans une agence publicitaire, avant de se tourner vers le livre. Il publie en 2021 Lignes de flottaisons, un recueil d’aphorismes rafraîchissants édité par Le Cactus inébranlable. Un second
opus est prévu en 2023. Aujourd’hui, l’auteur s’est fixé un nouvel objectif, écrire des romans paysages. Watergang est sa première vague.
Présentation du livre le 11 mars dans Le Mug sur La Première.
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De Berlin à New York, une plongée dans le monde de l’art qui pose la question des oubliées de la création.
Peter et Petra Wolf forment le couple le plus en vue de la scène artistique allemande depuis les années 1990. Il est l’artiste maudit de l’Est dont on a perdu la trace, elle est l’ancienne professeure d’arts plastiques venue de l’Ouest que le petit monde de l’art envisage comme la gardienne du génie de son homme.
Une femme sans talent qui divise dans un pays coupé en deux. Trente ans après la chute du Mur, alors qu’une biographie est en préparation au sujet du duo culte, un mystère plane sur les circonstances de la disparition de Peter. Et la perspective d’une actualité brûlante crée du remous dans le circuit des musées. Qui a tué le peintre ? Usurpation d’identité, fraude, faux et usage de faux tout accuse Petra. L’enquête, entre Paris, Berlin et New York, révélera ce que la légende, jusque là, avait tu.
Intelligent et palpitant, un roman qui se lit comme un polar.
Sophie Pointurier est enseignante chercheuse et dirige la section Interprétation en langue des signes à l’ESIT (École supérieure d’interprètes
et de traducteurs) université Sorbonne Nouvelle La femme périphérique est son premier roman.
Présentation du livre le 14 mars dans Le Mug sur La Première.
" Je suis un Taboussi, un enfant de la ville, un enfant qui n’a pas grandi au village, un enfant qui répond en français lorsqu’on lui parle bambara et qui répond en bambara lorsqu’on lui parle en soninké. (…) Je quitte mon chezmoi bamakois pour aller dans mon vrai chez-moi, dans le village des origines, le village mien des vraies identités. Je ne suis pas pour autant le bienvenu. Le village est un terrain miné ".
Parce qu’il fait l’école buissonnière pour lire, manger des beignets et jouer aux billes, parce qu’il répond avec insolence, parce qu’il traite avec un peu de mépris ses cousins qui viennent d’arriver en ville, parce qu’il parle français mieux que les français de France au détriment de sa langue qu’il commence à oublier, parce qu’il frappe les gamins qui se moquent de son père immigré en France, Hamet est puni et envoyé au village. Ses parents espèrent que le voyage lui servira de leçon, que cet exil lui apprendra l’obéissance, le respect des traditions, l’humilité et ne pas être un étranger face aux siens, un garçon perdu. Hamet en rencontrant ses grands-mères, en buvant l’eau salé du puits, en travaillant aux champs, en se liant aux garçons du village qui n’ont rien
en commun avec ceux de Bamako va découvrir bien davantage que l’obéissance : les histoires des siens, pourquoi son père et sa mère ont quitté le village, les secrets de sa famille, de qui il est le fils et le petit-fils et là où il veut vivre. C’est un retour, un huis clos qui lui offre le monde, le fait grandir plus vite.
Diadié Dembele est né à Kodié, dans l’ouest du Mali. Diplômé du Master de création littéraire de l’université Paris VIII, il travaille en tant qu’interprète médico-social au sein d’une association d’aide aux migrants. Le duel des grands-mères est son premier roman.
Présentation du livre le 15 mars dans Le Mug sur La Première.
Une jeune photographe fascinée par la mort est engagée pour prendre soin d’un couple de vieillards, les Martin, propriétaires d’un ancien funérarium. Une maison figée par le temps, dans un quartier fantôme de Liège, soustraite aux regards par de hauts tilleuls. Captivée par ce décor, la jeune femme s’installe à demeure. Entre elle et madame Martin naît une complicité tendre, sous la surveillance placide de monsieur Martin. Lors de leurs promenades au bord du canal, on leur donnerait le bon Dieu sans confession. Ce serait bien mal les connaître.
Madame Martin possède une collection d’animaux naturalisés, fruit d’un travail de toute une vie. Elle tient à enseigner son savoir-faire à sa protégée. La jeune femme apprend donc, patiemment, minutieusement, l’art de la taxidermie, sur toutes sortes de cobayes. Car un jour, elle devra être prête pour accomplir son Grand-OEuvre.
Un premier roman radical, d’où émerge, à travers la noirceur et la cruauté, la douceur d’un amour filial.
Charlotte Bourlard est née à Liège, en 1984. C’est dans cette ville que se passe son premier roman, L’apparence du vivant.
Présentation du livre le 16 mars dans Le Mug sur La Première.
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