L’augmentation importante des prix de l’énergie touche toute la population et l’ensemble des secteurs, y compris celui de la Culture. Les lieux où elle vit, les théâtres, salles de spectacles, auditoriums et autres cinémas sont vastes, très souvent ouverts et dotés de plafonds élevés donc énergivores par leur spécificité. Les responsables des lieux culturels ont ainsi vu leur budget exploser dans d’hallucinantes proportions.
Exemple à Mons où Philippe Degeneffe examine les prévisions de consommation pour 2023, "Le chiffre est hallucinant" indique le Directeur Général de MARS/Mons Arts de la Scène, "C’est un surcoût de 436.000 euros, ce qui fait bondir notre facture énergétique à plus de 600.000 euros l’année ce qui est astronomique et problématique".
Pas si simple
Malgré les 400 panneaux solaires installés il y a deux ans, le poste énergétique représente désormais plus de dix pour cent de sa subvention. Alors est-il possible pour la Culture de limiter l’impact de cette augmentation en modifiant ses comportements "Ce n’est pas si simple que cela", poursuit Philippe Degeneffe "Si on explique bien, je pense que les spectateurs pourraient comprendre qu’il y ait un ou deux degrés de moins, mais il y a aussi les artistes! Qu’ils, ou qu’elles, soient musicien (ne) s, danseur (seuse) s ou comédien (ne) s, pour eux et pour elles aussi il faut qu’on respecte une température minimale pour que ces artistes puissent exercer dans de bonnes conditions."
Pas question à ce stade de supprimer des activités mais les craintes sont réelles pour la saison prochaine.