Le commissaire prend l’exemple de l’Allemagne, qui a récemment débloqué 65 milliards d’aide en faveur du pouvoir d’achat. Ou encore celui du bouclier tarifaire français : "Chaque État doit faire son travail pour aider les particuliers et les entreprises, mais aussi pour utiliser toutes les capacités de production électrique", ajoute-t-il. "Les Allemands, par exemple, avec une coalition compliquée, viennent d’annoncer que deux centrales nucléaires seraient maintenues sous cocon pour être utilisable jusqu’à la fin de l’hiver."
"On ne peut pas se contenter de dire que la situation va être difficile dans les prochaines années (comme l'a récemment fait Alexander De Croo, ndlr)", a répliqué le commissaire belge. "Il faut tout de suite après cela venir avec des mesures concrètes. Alors je comprends que les coalitions c'est compliqué, mais à un moment donné, il va bien falloir qu'on ne se tourne pas uniquement vers ce qui va se faire au niveau européen, mais qu'on travaille aux deux niveaux (le national y compris, ndlr)", a encore dit Didier Reynders.
"Ça ne suffit pas de dire que c'est très compliqué. Il faut agir. Et la Commission européenne a agi".
Il est inutile de lancer des combats à l’interne des institutions européens. Ce dont on a besoin, c’est l’unité
Mais les critiques ne viennent pas que des États membres. Le président du Conseil européen Charles Michel a lui aussi récemment regretté la lenteur de la Commission européenne dans différentes interviews. "Il est inutile de lancer des combats à l’intérieur des institutions européens. Ce dont on a besoin, c’est l’unité", répète Didier Reynders.
"Vous savez que depuis le début de cette crise, la grande difficulté est de maintenir l’unité des 27 États membres. La Commission a déjà fait beaucoup. Depuis le début de la crise, il y a eu énormément de décisions prises sur le stockage de gaz, sur la réduction de la dépendance au gaz russe mais aussi la réduction de la consommation", se défend le commissaire européen.