Le réseau belge de lutte contre la pauvreté déplore la suppression progressive de l'extension du tarif social aux bénéficiaires de l'intervention majorée (BIM) dans un contexte où l'évolution des prix de l'énergie reste très incertaine. Il appelle, dans un communiqué publié mardi, le gouvernement fédéral à "revoir d'urgence cette décision" tout en travaillant sur des mesures structurelles.
La suppression du tarif social "signifie qu'environ 400.000 familles dont le revenu est inférieur ou égal au seuil de pauvreté (soit 800.000 personnes au total) seront poussées plus encore dans la pauvreté", déplore le réseau composé, notamment, du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et du Forum-Bruxelles contre les Inégalités.
C'est ignorer le fait que la pauvreté énergétique est un problème majeur dans notre société
Les associations fustigent en outre l'argumentaire avancé par le gouvernement fédéral, qui justifie cette suppression par une baisse des prix de l'énergie. "C'est ignorer le fait que la pauvreté énergétique est un problème majeur dans notre société et cela avant même la crise du Covid où une famille sur cinq avait déjà de grandes difficultés à payer ses factures d'énergie. Les crises successives qui ont entraîné une augmentation exponentielle du coût de la vie n'ont fait qu'aggraver ce problème", déplore le réseau.
"En outre, l'évolution des prix de l'énergie reste très incertaine, alors que les prix d'autres produits de base, comme les denrées alimentaires, sont toujours en hausse."