La ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten, voit dans le document de travail de la Commission européenne les éléments qui permettraient de mettre en place un plafonnement du prix du gaz, a-t-elle expliqué jeudi à la Chambre.
La Commission a adressé mercredi soir aux Etats membres un "non paper" dans lequel elle maintient ses réticences à l'égard d'un plafonnement généralisé des prix du gaz tel que réclamé par 15 pays de l'Union, dont la Belgique, et continue de plaider pour un plafonnement du prix du seul gaz russe. Mais elle se dit aussi "prête à discuter" d'une autre option, qui serait de plafonner temporairement le prix du gaz utilisé pour la production d'électricité, afin de faire baisser le prix de l'électricité même, à l'instar de ce que font depuis la mi-juin l'Espagne et le Portugal (sur base d'une dérogation accordée par l'exécutif européen lui-même). Le niveau de ce plafonnement serait fixé de manière à ne pas induire une augmentation de la consommation globale de gaz.
"Lorsque l'on lit entre les lignes, on retrouve dans ce plan les étapes indispensables pour arriver à un plafonnement du prix du gaz", a expliqué la ministre en réponse à Thierry Warmoes (PTB), Bert Wollants (N-VA), Kris Verduyckt (Vooruit) et Maggie De Block (Open Vld).
Selon elle, les partisans d'une mesure de plafonnement ne sont plus très loin de la majorité requise pour obtenir la mesure. Parmi les pays qui émettent encore des réserves, figurent l'Allemagne et l'Autriche.