UDIL devient 1.2.3. CDI. UDIL, c'est un groupement d'employeurs. Une asbl montée en 2014 après l'un des épisodes de licenciement collectif dans la sidérurgie liégeoise. Il s'agissait d'aider les ex-travailleurs à retrouver un emploi. Le ministre wallon de l'économie a arrêté de financer UDIL. L'équipe de direction a décidé de reprendre la structure sans financement public et de l'appeler 1.2.3. CDI.
Le "matching" entre les besoins de l'employeur et les compétences du travailleur
UDIL, c'était un groupement d'employeurs. 1.2.3. CDI, c'est toujours un groupement d'employeurs. 60 entreprises en asbl pour aider des travailleurs à retrouver un emploi. Il s'agit de faire du "matching" : trouver le bon travailleur pour le bon employeur, en partant d'une connaissance fine du marché, de ce que cherchent les entreprises et des compétences des travailleurs. Le travailleur est engagé par l'asbl et mis à disposition de l'entreprise. "Il y a une demande d'une entreprise pour un profil déterminé d'un ouvrier de production" explique Xavier Chiechanowski, directeur. "On voit des candidats et on propose. On se met d'accord à trois parties. C'est-à-dire qu'on engage le travailleur et on lui propose un contrat du groupement d'employeurs et on le met à la disposition de l'entreprise qui a besoin de lui et avec laquelle nous avons un contrat."
Fin de l'argent public
La différence avec l'ancienne structure UDIL, c'est que 1.2.3. CDI est entièrement privée. "Effectivement, le ministre Jeholet a décidé d'arrêter le financement public du groupement d'employeurs qui s'appelait UDIL. Et nous avons étudié la reprise. Nous avons cru dans le business model, mais surtout, nous voulions éviter le bain de sang social, puisqu'au moment de la décision, quarante personnes étaient sous contrat UDIL. Comment gagnons-nous notre vie ? Eh bien nous facturons aux entreprises les prestations des travailleurs que nous mettons à leur disposition." UDIL, elle, dépendait aussi en partie de fonds publics. 40 millions d'Euros reçus depuis 2014.