Deux tests de coronavirus, 28 prises de température, des médecins et agents de sécurité qui, depuis une "war room", scrutent les chambres 24 heures sur 24 : pour être l'un des rares complexes de l'île autorisés à accueillir ces visiteurs atypiques, le luxueux hôtel "The Senses Resort", qui surplombe la célèbre baie de Patong, a dû se mobiliser.
Les employés ont suivi une formation à l'hôpital et ont été dotés d'équipements personnels de protection (PPE) pour livrer les repas devant les portes.
Seize villas, d'une surface de 110 à 220 m2, ont été repensées afin de ne laisser que des surfaces en bois ou en plastique plus faciles à désinfecter. Des caméras de vidéosurveillance ont été installées à l'entrée de chacune d'entre elles.
"Vu les dépenses engagées, nous n'allons pas tirer beaucoup de bénéfices de cette clientèle spéciale", estime Suppachoke Laongphet, propriétaire de l'hôtel, l'un des neuf agréés à Phuket pour le moment. Mais "il faut absolument trouver des sources de revenus pour soutenir notre équipe et l'économie locale".
Avant la pandémie de coronavirus, le tourisme générait 93% des revenus de Phuket, la perle de la mer d'Andaman. Aujourd'hui, 95% des hôtels et plus de 70% des commerces sont fermés, d'après les autorités locales.
D'où la nécessité de tenter de rouvrir l'île ... très timidement : seuls quelque 300 touristes en provenance de Chine et de Scandinavie devraient atterrir dans les semaines qui viennent, davantage par la suite si la situation sanitaire reste sous contrôle. En cas de succès, d'autres provinces thaïlandaises suivront ce modèle.