Primoz Roglic a ajouté le Giro 2023 à son imposant palmarès dimanche en arrivant triomphateur dans les rues de Rome. Arrivé chez les professionnels plutôt sur le tard, le Slovène a amassé les victoires année après année pour bâtir un palmarès XXL auquel il ne manque que quelques lignes pour devenir légendaire.
Depuis qu’il a abandonné le saut à ski – discipline dont il fut champion du monde juniors par équipes - pour se consacrer au cyclisme, Rogla a collectionné la bagatelle de 74 victoires, la plupart prestigieuses.
Après avoir enregistré les premiers succès avec l’équipe continentale Adria Mobil, Primoz Roglic fait le grand saut chez les professionnels en 2016 chez Jumbo-Visma, à l’âge de 26 ans.
C’est au Giro qu’il se révèle en décrochant une victoire au contre-la-montre, son premier fait d’armes avec Jumbo-Visma. Avec l’équipe néerlandaise, il va pratiquement tout gagner, dans tous les registres.
Champion olympique du contre-la-montre à Tokyo, Roglic s’est montré quasiment infaillible sur les courses à étapes d’une semaine (13 classements finaux remportés : Critérium du Dauphiné, Paris-Nice, 2x Tirreno-Adriatico, 2x Tour du Pays basque, 2x Tour de Romandie, Tour d’Algarve, Tour de Slovénie, UAE Tour, Tour de l’Ain).
Vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2020, il est devenu une incontestable référence sur les Grands Tours, remportant 3 Vuelta consécutives et donc un Giro.
Quand on connaît ses qualités, on peut se dire que seules trois épreuves manquent à l’appel pour compléter son palmarès : le Tour de Lombardie, le titre de champion du monde… et le Tour de France dont l’avait privé son compatriote Tadej Pogacar en 2020.
Un Graal difficile à aller chercher au vu de la concurrence mais aussi de l’âge avancé (33 ans et demi) du champion slovène. Impressionné par les performances de Primoz Roglic sur ce Giro, notre consultant Gérard Bulens souhaite toujours y croire.
"Il a entamé ce Giro dans des circonstances difficiles", explique-t-il au terme de ce Tour d’Italie. "Avant le départ, il a dû remplacer 4 de ses équipiers. Il a pris une raclée de la part de Remco Evenepoel le premier jour. Mais malgré tout (chute, blessure, saut de chaîne), il est toujours resté calme. Il a su épargner son équipe et la faire travailler intelligemment. Il a finalement attendu l’avant-dernier jour pour frapper un grand coup et mettre une claque à Geraint Thomas. Il m’a impressionné. J’entends dire qu’il ne gagnera jamais le Tour de France… mais je ne sais pas. Il n’est pas trop tard pour lui car il est vraiment impressionnant", pense notre consultant.
Sous contrat avec Jumbo-Visma jusqu’en 2025, Roglic dispose encore de quelques belles années devant lui pour alimenter un palmarès qui se gonfle en moyenne de 8,5 succès par année.