Le champagne était au frais, les confettis sortis de leur emballage. Les coureurs étaient souriants, sereins, confiants. Samedi matin, au sein des rangs de la Jumbo-Visma, un doux parfum d’une euphorie pourtant sciemment tempérée, semblait régner. Le roi proclamé, Primoz Roglic, n’avait qu’un dernier échelon à gravir pour parachever le travail de sape de toute une équipe, unie autour de son leader. Un contre-la-montre de 36 kilomètres, qui semblait seoir aux qualités du Slovène, comme théâtre final d’un sacre annoncé.
Quand Primoz Roglic se présente sur la ligne de départ à 17h13, la sérénité est toujours présente. Même si la redoutable ascension de la Planche des Belles Filles a pris le malin plaisir de faire chavirer les plus faibles ces dernières années, Roglic ne va pas craquer. Le fantôme du Giro 2019, perdu au dernier moment, ne doit pas refaire surface. Pas cette fois, pas cette année.