Dès lors, comment faire pour redresser cette barre qui semble ? Il n’y a pas mille façons d’y parvenir.
"Ouvrir les vannes dans l’espoir de relancer l’économie et en récolter des bénéfices. Je n’y crois pas. Dans une petite économie très ouverte comme notre pays, c’est illusoire. Si nous donnons plus de pouvoir d’achat aux concitoyens, c’est peut-être sympathique, mais ils achèteront plus en produits venus de l’étranger. L’effet retour sur l’économie locale sera limité donc cela ne peut pas être une option", argumente Etienne de Callatay.
Pour lui, "C’est l’option de l’austérité qui s’impose qui viendrait soit d’une augmentation des impôts, soit d’une diminution des dépenses. Ce n’est pas à un économiste de dire ce qu’il faut ou ne pas faire, mais regardons ce qui se passe ailleurs. On constate que l’imposition est déjà très forte en Belgique et que les dépenses publiques sont aussi très importantes. C’est plutôt de ce côté-là qu’il faudra y regarder."
Pour Benoit Bayenet, président du Conseil central de l’économie, une cure d’assainissement n’est pas la bonne solution : "Une cure d’austérité dure n’est peut-être pas l’option la plus judicieuse car on n’est pas vraiment encore sorti de la crise. Je pense qu’il faut désormais une politique de responsabilité c’est-à-dire faire des arbitrages entre les bonnes et les mauvaises politiques publiques. Il va falloir passer à l’évaluation de celles-ci et faire des choix. On sait qu’on va devoir dépenser plus, investir plus dans un certain nombre de secteurs et il faut donc faire des choix stratégiques sur ce qui sera le plus porteur pour l’avenir du pays et de la population
À un an des prochaines élections fédérales, reste à voir quelle sera la position adoptée par l’équipage De Croo pour redresser la barre du paquebot Belgique et éviter l’iceberg droit devant.