Dans trois jours, les 48,7 millions de Françaises et Français inscrits et inscrites sur les listes électorales passeront aux urnes pour décider qui des 12 candidats et candidates officiels succédera à Emmanuel Macron à l’Élysée, ce dernier étant lui-même candidat à sa succession. Au son du typique "a voté" français, ils décideront du même coup du virage qu’ils souhaitent faire prendre à leur pays sur un grand nombre de sujets tant les pouvoirs conférés au président de la République sont larges en France.
Mais le grand jeu politique a débuté depuis plusieurs mois, rythmé par les sondages d’intentions de vote. Leur diffusion sera d’ailleurs mise à l’arrêt entre le vendredi 8 avril à minuit et le dimanche 10 avril à 20 heures en raison d’une loi de 2002 qui interdit la publication, la diffusion ou de commenter les sondages d’opinion "la veille et le jour de chaque tour du scrutin". L’entrée en vigueur de cette règle est mise en place dès le vendredi car les électeurs des territoires métropolitains ainsi que les Français de l’étranger sont invités à voter 24 heures à l’avance.
Mais avant qu’ils ne soient placés sous silence, ils auront soufflé le chaud et le froid sur la campagne, faisant l’objet de commentaires tant des journalistes que des candidats mais aussi suscitant de nombreuses réflexions dans la tête des électeurs. Alors quel rôle jouent ces courbes multicolores et ces pourcentages qui ont varié au fil des mois à côté des noms et des visages des candidats. Éléments de réponse.