En 2017, les Français de Belgique étaient un peu plus de 46.500 à avoir déposé leur bulletin dans l'urne, soit un taux de participation de 56%, l'un des plus élevés pour les Français de l'étranger. Le candidat Macron était arrivé largement en tête du dépouillement, avec 35,5% des voix, devant François Fillon (22,5%), Jean-Luc Mélenchon (20,4%) et le socialiste Benoît Hamon (9,5%). Marine Le Pen n'était arrivée qu'en 5e position, avec 7,3% des voix.
Deux semaines plus tard, les Français de Belgique avaient à nouveau largement plébiscité le candidat de La République en Marche, lui accordant plus de 88,5% des suffrages face à la candidate d'extrême droite, alors qu'en France, Emmanuel Macron avait certes battu Marine Le Pen mais sur un score plus serré (66%-34%).
"Macron a toujours eu une politique très sociale-démocrate. Il place l'Europe, l'industriel, la relance avant la redistribution, ce qui n'est quand même pas le courant majoritaire à gauche" mais qui peut séduire les Français de l'étranger, qu'ils vivent en Belgique ou ailleurs, confirme de son côté Christophe Sente, du Centre d'étude de la vie politique de l'ULB.
Le président sortant fera-t-il aussi bien qu'il y a cinq ans auprès de ces électeurs particuliers, après un quinquennat marqué par la crise des gilets jaunes et celle du Covid mais aussi par la déliquescence des partis traditionnels, de gauche comme de droite? Pour la présidentielle, il semble qu'il n'y ait pas beaucoup de suspense, estiment enfin de concert Christophe Sente et Bruno Jean-Etienne.