Table d'écoute

Premier quatuor à cordes de l’opus 44 de Félix Mendelssohn : quelle sera la version choisie en table d’écoute ?

Félix Mendelssohn (1809-1847) d’après le portrait fait par Wilhelm Hensel (1794-1861).

© UniversalImagesGroup / Getty Images

Au programme de la Table d’écoute de ce dimanche 3 octobre, le 1er Quatuor à cordes de l’opus 44 de Félix Mendelssohn, en compagnie de Martine Dumont Mergeay de la Libre Belgique, de la violoniste Elsa de Lacerda et du violoncelliste Guy Danel.

Félix Mendelssohn est bien sûr cette figure brillante, précoce, érudite de l’Histoire de la musique. Probablement l’enfant prodige de la composition le plus impressionnant de l’Histoire quand on se penche sur son Octuor ou l’Ouverture du Songe d’une nuit d’été qu’il compose à seulement 16 ans. Il est issu d’une famille cultivée, ce qui induit rapidement chez le jeune Félix un intérêt pour les musiques qui l’ont précédé. Il a notamment réextirpé des limbes la St Matthieu de Jean-Sébastien Bach.

Félix Mendelssohn écrit sept quatuors à cordes sur l’ensemble de sa vie, auxquels on peut rajouter quelques petites pièces pour quatuor également. C’est un corpus qui finalement n’est pas si enregistré que ça, on pourrait imaginer qu’il existe des dizaines de versions, comme pour ses Symphonies, ses pièces pour piano ou ses Trios par exemple, mais finalement, c’est un répertoire qu’on ne connaît pas si bien que ça.

Il y a bien sûr l’opus 13, que l’on connaît essentiellement pour son Intermezzo, et puis l’opus 80 en fa mineur, un quatuor impressionnant de dramatisme, écrit après la mort de sa sœur Fanny.

Quatuors de la maturité

Le quatuor opus 44 n°1, est en fait, parmi les 3 quatuors de l’opus 44, celui qu’il écrivit en dernier. On peut dire avec un peu de facilité que ce sont des quatuors de la maturité, Mendelssohn a un peu moins de 30 ans lorsqu’il les écrit, nous sommes dans les années 1837, 1838 et 1839. Et plus précisément 1938 pour le Quatuor en ré majeur op.44, n°1, un Quatuor qui, dit-on, est un reflet de la Symphonie Italienne, composée quelques années plus tôt. On y retrouve en effet ces triolets volubiles, l’ambiance de Tarentelle dans le quatrième mouvement, notamment avec cette mesure de 12/8 qui l’anime de bout en bout.

Il s’agit d’un quatuor en quatre mouvements, le deuxième est encore un menuet, ("encore" puisqu’à l’époque, et depuis Beethoven, le Scherzo a en général pris la place du menuet dans ce type de forme), le troisième est le mouvement lent.

Il y a encore du classicisme dans cette écriture : le Menuet notamment appartient plutôt aux générations précédents Mendelssohn, les formes sont très claires, pas de surprise expressive ou de fantaisie excessive, mais Mendelssohn l’aimait beaucoup ce quatuor, il disait notamment "qu’il était le plus fougueux et qu’il faisait plus d’effets que les autres ".

Découvrez les versions en lice et la version gagnante de la Table d’écoute

Vous avez envie de vous prêter au jeu de l’écoute à l’aveugle ? Ecoutez la Table d’écoute ci-dessous et confrontez vos impressions avec celle de nos trois invités.

Envie de connaître les résultats de la Table ? Rendez-vous sur le blog de la Table d’écoute.

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