Les provinces du Brabant wallon et du Luxembourg ont décidé d’instaurer un "confinement nocturne" de 1h à 6h du matin. Dans les autres provinces, aucune mesure en ce sens n’a été prise. A Bruxelles, cette mesure n’est pas sur la table, on vous explique pourquoi.
"Il faut ralentir la propagation du virus en prenant des mesures barrières", expliquait le gouverneur du Brabant wallon Gilles Mahieu (PS) sur nos antennes, pour justifier ce que certains appellent le "couvre-feu" (qui n’a pas de base juridique). A Bruxelles, ce que nous appellerons plutôt le "confinement nocturne" n’est clairement pas d’actualité. Une mesure logique selon le cabinet du ministre-président de la région Bruxelles-Capitale Rudi Vervoort (PS), malgré le fait que la ville de Bruxelles soit classée rouge depuis plusieurs semaines déjà, par le centre européen de prévention et de contrôle des maladies. "Nous avons décidé depuis le début de la crise de suivre les décisions du fédéral qui seront appliquées dans le baromètre coronavirus, justifie Nancy Ngoma, porte-parole du ministre-président. Ce baromètre n'évoque pas de confinement nocturne, voilà pourquoi nous avons décidé de rester logiques et de ne pas adopter cette mesure."
Dans l’attente du baromètre coronavirus
Les autorités du pays sont en train de travailler sur la mise en place d’un baromètre coronavirus, une sorte de feuille de route qui classerait les localités selon un code couleur et donnerait des indications claires à suivre en fonction de la couleur attribuée. "Si le baromètre était mis en place aujourd'hui, Bruxelles serait en rouge (NDLR: l'avant-dernière couleur du baromètre, la dernière étant le noir). Dans aucun cas avec cette couleur rouge, il n’est fait mention de 'confinement nocturne'. Pour garder une coordination avec le fédéral, nous prendrons les mesures en fonction de la situation et de ce que préconise le baromètre", précise encore Nancy Ngoma.
A l’heure d’écrire ces lignes, nous ne savons pas encore quand ce baromètre entrera exactement en application.