L’exploitation par Hooper d’un fait divers déjà utilisé au cinéma n’empêchera cependant pas Massacre à la Tronçonneuse de devenir un classique dès sa sortie, le titre et la sulfureuse réputation du film lui aussrent une publicité importante !
Et pourtant, le film n’a pas bénéficié de financements dantesques, bien au contraire ! Avec 140.000 dollars de budget total, il a notamment fallu se contenter de comédiens locaux en guise d’acteurs. Quant aux décors et accessoires, ils sont créés à partir de cadavres et ossements qui, en raison d’une chaleur épouvantable au moment du tournage au Texas, ont continué leur lente décomposition au fil des jours. Pour ne pas déborder du budget déjà très serré, l’équipe tournait pendant de longues heures, et ce, quasiment 7 jours sur 7.
Pour couronner le tout, peu de temps après sa sortie en salles, le film a été interdit dans un très grand nombre de pays, parmi lesquels l’Australie, l’Angleterre et la France, ce qui a forcément conféré au film un petit goût d'interdit bien attirant pour le public. Aux États-Unis par contre, le film, rediffusé chaque année sur grand écran entre 1976 et 1984, a largement bénéficié de la promotion mensongère qui en est faite : le film s’ouvre en effet sur un commentaire indiquant que le récit est basé sur une histoire vraie. Pourtant, hormis le personnage de Leatherface inspiré du Boucher de Plainfield qui a effectivement existé, le reste de l’intrigue reste bien de la fiction.