Le gin n'est pas en réalité une seule et unique adaptation britannique du jenever, une eau-de-vie néerlandaise aromatisée aux baies de genévrier datant du XVIe siècle. De l'alcool neutre à base de maïs, de seigle ou de malt d'orge, sinon avec de la mélasse à base de betterave ou de canne à sucre, le gin séduit par ses arômes de baies de genièvre, de coriandre et d'angélique. Voilà les trois ingrédients incontournables de la recette.
Pour le reste, le spiritueux ouvre un champ des possibles en termes de créativité et de choix de composants grâce à un cahier des charges qui n'existe quasiment pas. S'il existe de nombreux styles de gin (distillé, aromatisé, London gin), le spiritueux doit répondre à seulement trois règles : titré à au moins 37,5% d'alcool, contenir des baies de genièvre et être élaboré à partir d'un alcool neutre.
"En Angleterre, il existe quelque 6.500 gins mais en France, on en dénombre 400. En fait, des producteurs de Calvados ont eu l'idée de distiller une partie de leur breuvage pour faire du gin. Au final, chaque vignoble dispose quasiment de son propre gin : Provence, Paris, Biarritz... Tout le monde s'est mis à faire du gin parce que ce n'est pas très compliqué à concevoir", explique Alexis Vuong, Président de Spirit Beauties, une entreprise spécialisée dans la distribution de spiritueux artisanaux "qui ont une élaboration artisanale et une histoire à raconter".