Pourquoi l’arrivée de Jean-Luc Crucke aux Engagés est (peut-être) un bon coup ?

Pas question de rester à l’échelon local pour l’ancien ténor libéral, il vise le fédéral. Jean-Luc Crucke l’a déjà annoncé, il ira à la Chambre pour épauler Catherine Fonck. L’espoir est donc de conquérir deux sièges grâce aux voix apportées par l’ex-ministre.

Mais là non plus, ce n'est pas gagné. Après chaque élection fédérale, chacune des provinces envoie des députés à la Chambre. Et en 2024, le Hainaut n’enverra plus que 17 députés au lieu de 18. Ça risque donc d’être encore plus compliqué pour le parti récoltant le moins de voix.

Surtout que le statut de Jean-Luc Crucke a changé. En 2019, comme tête de liste MR au scrutin régional en Wallonie picarde, il avait obtenu 18.000 voix. Mais il était alors ministre, un des hommes forts de son parti et le patron du MR dans sa région.

Aujourd’hui, Jean-Luc Crucke doit aller convaincre son électorat traditionnel, malgré son changement de parti. Et en même temps aller en chercher un nouveau, tant du côté des déçus du MR que des Ecolos.

Un défi de taille.

Le Hainaut est un des grands enjeux des prochaines élections. Pourquoi ? Parce que la province a un poids démographique important et pourvoie près d’1/3 des députés fédéraux francophones (18 sur 62 lors de cette législature) et des députés wallons. Un bon résultat dans le Hainaut est donc vital pour tous les partis francophones.

Il suffit de voir le nombre de ténors qui s’y pressent et notamment Paul Magnette, Jean-Marc Nollet, Ludivine Dedonder, Georges Louis Bouchez, Thomas Dermine, Denis Ducarme, Elio Di Rupo, Marie-Christine Marghem ou encore Jean-Luc Crucke.

Bref, les élections de 2024 se préparent tout doucement. Et le Hainaut risque bien de voir une bataille des "chefs" se profiler.