C'est une première depuis le début de la pandémie de coronavirus : un dirigeant occidental se déplace en Chine. Le chancelier allemand Olaf Scholz a été accueilli ce vendredi matin par la président chinois Xi Jinping, qui vient d'être reconduit pour un troisième mandat consécutif à la tête du Parti communiste.
Mais cette visite d'un jour suscite de nombreuses critiques en Allemagne et chez les partenaires de Berlin.
Les premières portent sur le timing de ce déplacement. Fallait-il que ce soit lui, le premier dirigeant qui se rende à Pékin après le congrès du parti communiste venu à nouveau renforcer le pouvoir de Xi Jinping ? Devait-il en outre y aller seul, s'interrogent plusieurs observateurs. Le président français Emmanuel Macron avait suggéré à Olaf Scholz qu'ils se rendent ensemble à Pékin afin de montrer l'unité de l'Union européenne, une offre déclinée par le chancelier.
Les secondes portent plus globalement sur des questions géo-stratégiques. Alors que l'Allemagne sort progressivement de sa dépendance énergétique à l'égard de la Russie en ce qui concerne ses importations de gaz, ne faudrait-il pas éviter de renouveler les mêmes erreurs en raison de la dépendance économique du pays à l'égard de la Chine, son premier partenaire commercial ?