La Corée du Nord a confirmé avoir effectué des tirs de missiles tactiques le week-end dernier. Il s’agit du quatrième lancement en moins de deux semaines pour la Corée du Nord. Il s’agissait d’abord d’un missile balistique intercontinental d’une portée de 5500 km et qui peut contenir des ogives nucléaires tirées samedi puis de missiles balistiques à courte portée tirés lundi en direction de la mer du Japon.
Ce n’est pas vraiment une surprise puisqu’en début de l’année, Kim Jong Un a annoncé renforcer massivement sa force militaire et augmenter de manière exponentielle son arsenal nucléaire. Et depuis 2019 plus largement, on constate une multiplication d’essais avec toutes sortes de missiles. La nouveauté réside dans la façon dont la Corée du Nord présente ces essais.
"Ce qui est clair, c’est que la Corée du Nord ne cherche pas à démontrer des capacités en termes techniques, mais des capacités opérationnelles, analyse Antoine Bonda, chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique. Ce n’est pas le missile qui est testé mais l’opérationnel autour du lancement du missile. Pour rendre sa dissuasion nucléaire crédible, il faut la rendre crédible sur le plan technique et opérationnel, ainsi qu’avoir la doctrine d’emploi adaptée pour le nucléaire et ça, elle l’a depuis septembre 2022."
Ainsi, la Corée du Nord tente de démontrer que tout est en place pour envoyer un missile. Le test concernant le missile intercontinental était pour la première fois opérationnel et non technique. C’était donc un exercice en condition réelle.