Ce n'est pas encore décidé. L'urgence n'est pas là aujourd'hui, ni sans doute dans les prochaines semaines, mais la mise d'une pied d'une commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la crise du coronavirus ne fait guère de doute. Dans les pays voisins, en France notamment, les partis de l'opposition la réclament déjà haut et fort.
Les questionnements ne manquent pas
Aujourd'hui, déjà, il y a une multitude de questions, d'interrogations: la gestion des masques bien sûr, la gestion de la pandémie dans les maisons de repos, la gestion de la protection du personnel soignant au sens large...Des questions qui reviendront inévitablement sur la table. Il y aura des leçons à tirer en ne négligeant pas ce qui s'est décidé au niveau politique, à tous les niveaux de pouvoir, depuis une vingtaine d'années. Il y aura également des responsabilités à cibler sans faux-fuyant. C'est le rôle et les missions octroyées à une commission d'enquête parlementaire, composée comme son nom l'indique de députés émanant de tous les partis représentés à la Chambre. Et donc de la majorité comme de l'opposition.
Mais attention, une commission d'enquête parlementaire n'est pas là pour juger ou sanctionner, même si, elle a a priori les mêmes pouvoirs qu'un juge d'instruction. Une commission d'enquête parlementaire tire des leçons et établit des recommandations. Précisons qu'il n'y a jamais eu de démission ministérielle suite aux travaux d'une commission d'enquête. Même si des responsabilités de certains ministres ont déjà été ciblées comme pour Charles-Ferdinand Nothomb, ministre de l'Intérieur, lors du drame du Heysel en 1985.
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En attendant, malgré la pandémie, le confinement et les pouvoirs spéciaux octroyés au gouvernement fédéral, le parlement fonctionne encore et toujours aujourd'hui. Les commissions parlementaires traditionnelles continuent de travailler et les séances de questions orales aux membres du gouvernement du jeudi après-midi se poursuivent. Maggie De Block, Philippe De Backer, Pieter De Crem ou Sophie Wilmès continuent donc à être interpellés continuellement sur la pandémie, la gestion de la crise et le problème des masques.