Le renard roux, la fouine, la belette et la martre des pins, aussi attachantes soient-elles, sont toutes considérées comme des nuisibles. Une société milite pour que ces animaux ne soient plus perçus comme tels, en raison de leur rôle précieux pour la planète, et plus particulièrement pour la régulation des écosystèmes.
C’est un combat de longue haleine qui connaîtra peut-être une issue favorable d’ici cet été. Depuis plusieurs mois, la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) milite pour que le renard roux, la belette, la fouine et la martre des pins ne soient plus perçues comme des espèces "nuisibles".
Ces mammifères figurent en effet officiellement dans la liste des "espèces susceptibles d’occasionner des dégâts" (ESOD) en France. Fixée par arrêt ministériel tous les trois ans, la prochaine liste sera renouvelée par le ministère de la Transition écologique en juillet 2023. En Belgique, une telle liste n’existe pas mais la Wallonie suit les recommandations de l’Union Européenne concernant les espèces exotiques invasives. Il existe également un arrêté du Gouvernement wallon permettant la destruction de certaines espèces sur le site de SP Wallonie autorisant la chasse d’animaux spécifiques dans certaines conditions et sous réserve d’un permis : sanglier, renard, chat haret, fouine, putois, lapin, pigeon ramier, Bernache du Canada.
La SFEPM milite en France pour que ces animaux ne figurent plus sur ladite liste. Il faut dire que cette étiquette n’est pas dénuée de conséquences pour ces bêtes, puisque le fait d’être considéré comme espèce nuisible ouvre le droit à leur chasse et à leur capture. "Certains mammifères et carnivores font l’objet d’opérations de destruction. La loi prévoit en effet leur abattage dans le but de réduire les dégâts à l’agriculture, à la sylviculture, à l’élevage, à la biodiversité ainsi que les risques sanitaires", rappelle la SFEPM.