"Nos résultats suggèrent que plus un homme ressent de la pression sociale pour être masculin, plus il peut être agressif. Lorsque ces hommes sentent qu'ils ne respectent pas les normes de genre strictes, ils peuvent ressentir le besoin d'agir de manière agressive pour prouver leur virilité", explique Adam Stanaland, étudiant en doctorat à l'université Duke et principal auteur de l'étude.
Les chercheurs précisent que les hommes dont le sens de la masculinité était profond sont restés imperturbables lors de la réception des résultats, même en cas de score faible.
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Cela n'a pas été le cas chez ceux dont le sens de la masculinité s'est révélé plus fragile, et davantage encore lorsqu'il dépendait de l'opinion des autres.
Certains de ces participants ont déclaré se comporter "comme un homme" en raison de certaines pressions sociales comme le désir de s'intégrer, d'être aimés ou encore d'avoir des rendez-vous.
Un autre test a été proposé à l'ensemble des volontaires. Les chercheurs ont fourni des fragments de mots que les participants ont dû compléter pour découvrir si leur état d'esprit était négatif, agressif ou au contraire positif.
Les hommes dont le sens de la masculinité était considéré comme plus fragile ont eu tendance à créer des associations violentes plutôt que des mots neutres ou positifs. A titre d'exemple, lorsqu'il fallait former un mot avec les lettres "ki", ils ont écrit "kill" ("tuer") alors qu'ils auraient très bien pu se diriger vers le mot "kiss" ("bisou"), estiment les chercheurs. Le constat a été le même avec les lettres "blo", qui ont donné "blood" ("sang") au lieu de "blow" ("coup") ou "bloom" ("fleur"), précisent-ils.