Une étude menée par des chercheurs de l’Institut Karolinska révèle en effet qu’environ 1.5 milliard de personnes dans le monde seraient naturellement plus résistantes au froid grâce à l’absence de la protéine α-actinine-3 dans leurs fibres musculaires.
Pour démontrer ces résultats, les chercheurs ont recruté 42 hommes âgés de 18 à 40 ans. Ils leur ont demandé de se plonger dans de l’eau à 14 °C. Après 20 minutes, les participants devaient sortir du bain pour se "reposer" 10 minutes à température ambiante, puis réitérer l’expérience en alternance (20 minutes d’eau froide/10 minutes de repos) jusqu’à faire descendre leur température corporelle à 35,5 °C ou jusqu’à atteindre les 120 minutes. Durant ce temps, les chercheurs mesuraient précisément l’activité électrique des muscles des participants pour en étudier leur teneur en protéines.
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Les participants dépourvus de protéine α-actinine-3 avaient plus de fibres musculaires à contraction lente (muscles rouges) et étaient plus aptes à supporter le froid, en partie car ce type de fibres dépense moins d’énergie. En revanche, les participants chez qui les chercheurs avaient détecté de la protéine α-actinine-3 avaient plus de fibres musculaires à contraction rapide (muscles blancs) et par conséquent, étaient moins résistants au froid.