Il régénère les sols épuisés par l’agriculture intensive, retient l’eau et piège le CO2 tel un "puits de carbone" : le biochar, charbon produit à partir de résidus végétaux de haute qualité, suscite l’intérêt des scientifiques et l’appétit grandissant des industriels.
Depuis quinze ans, Roger Chabot, vigneron dans la région de Cognac, enfouit au pied de ses arbres ces granulés noirâtres issus de la transformation à très haute température de feuilles de maïs ou de troncs d’arbres. Sur ses parcelles, la vigne est devenue plus vigoureuse, avec "un meilleur taux de chlorophylle et une résistance accrue à l’esca", un champignon à l’origine d’une maladie du bois, explique-t-il.