Le lendemain de l'attentat, deux vidéos sont diffusées. Sur base de ces images, un indicateur croît reconnaitre l'arme utilisée par Mehdi Nemmouche. Elle a été, dit-il, écoulée récemment dans le milieu criminel.
Il avertit alors un policier, mais l'information ne remontera au parquet de Bruxelles qu'au mois d'aout, soit plus de deux mois après les faits.
"Une enquête au niveau du parquet de Bruxelles a été ouverte sur cette personne, confirme Agnès Reis (porte-parole de la police fédérale). Pour le moment, nous avons pris une mesure préventive : nous avons déplacé cette personne vers un service qui n’a aucun lieu avec le travail des informateurs et des indicateurs."
Un audit en interne a également été lancé pour révéler d'éventuels dysfonctionnements au sein du service des indicateurs.
C'est que le dossier est sensible. Potentiellement, l'information aurait pu permettre d'identifier plus vite Mehdi Nemmouche et de l'intercepter avant sa fuite en France.
Potentiellement, car d'après l'état actuel de l'enquête, l'arme que croyait avoir reconnu l'indicateur ne serait finalement pas celle utilisée par Mehdi Nemmouche.
"Aujourd’hui, il n’y a pas de lien direct entre les informations que nous avons récoltées et l’attentat sur le musée juif, déclare Ine Van Wymersch (porte-parole du parquet de Bruxelles). Nous ne pouvons pas dire que les informations récoltées parlent de l’arme utilisée durant l’attentat. Il n’est donc pas correct d’affirmer que ces informations auraient pu permettre d’identifier le suspect de l’attentat du musée juif plus tôt."
Pas de conséquence directe donc. Reste à déterminer si oui ou non le fonctionnaire de police a commis une faute. Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête à son encontre.
RTBF