C’est en observant de plus près les réseaux sociaux comme Facebook mais aussi les publicités que Pierre Portevin a réalisé qu’on nous incitait constamment à être heureux tout en nous poussant à la recherche du plaisir instantané. Or, les deux concepts sont différents.
"Ce qu’on nous vend ce n’est pas du bonheur, c’est du plaisir. Il faut mettre beaucoup de nuances entre ces deux termes car le plaisir contribue au bonheur mais pas que…!" explique Pierre Portevin.
Selon lui, les "likes" sur Facebook seraient semblables à l’effet du sucre dans notre sang, et un parfait exemple de cette recherche du plaisir instantané. Ils provoqueraient une sensation immédiate de plaisir grâce à la dopamine, un neurotransmetteur libéré quand on éprouve du plaisir mais qui ne serait qu’éphémère.
L’abus de dopamine aurait de plus un effet néfaste sur les neurones, qui pour se protéger, couperaient dès lors leurs récepteurs. Cet effet, expliqué par Pierre Portevin, reprenant les études d’un neurologiste endocrinologue américain, nous amènerait in fine à chercher encore plus de dopamine et plus de plaisir tout en ayant le même résultat final: "des neurones cramés" et de ce fait un plaisir de courte durée.
Évitez de rechercher les "petits plaisirs"
Bien que les plaisirs fassent partie intégrante du bonheur, il s’agit donc de bien savoir les sélectionner selon leur nature et ne pas rechercher uniquement ces "petits plaisirs".
Pierre Portevin fait aussi la différence entre le plaisir - une émotion instantanée - et le sentiment de plaisir, qui aurait un effet à plus long-terme. Ce dernier, lié à notre bonheur dans une émotion quotidienne (travail, passion) est celui qui serait le plus à même de nous rendre heureux car il est établi sur du long terme. Ce sentiment de plaisir, lié donc au long terme, est celui qui nous permet de traverser les épreuves de la vie et d'être heureux.
Il faut donc chercher le plaisir mais pas nécessairement celui dont la sensation sera immédiate.