En mars, la Commission avait décidé un paquet de mesures pour assurer la sécurité alimentaire, face à la hausse des prix de l'énergie, engrais et matières premières, ainsi que l'invasion russe de l'Ukraine, "grenier à blé" de l'Europe. En ce qui concerne les terres mises en jachère, la Commission a introduit une possibilité de dérogation "exceptionnelle et temporaire", pour "autoriser la production de toute culture destinée à l'alimentation humaine et animale (...), sans incidence sur le niveau du paiement vert en faveur des agriculteurs", avait-elle communiqué. Le but étant d'accroitre temporairement la capacité de production sur le sol européen.
Côté wallon, il a été décidé d'autoriser le pâturage, la moisson à des fins de production et la culture des terres en jachère, pour une liste déterminée de cultures, sans que cela n'affecte le paiement "verdissement" destiné à l'agriculteur ou ses obligations en matière de diversification ou de mise en place de surfaces d'intérêt écologique. Une liste de codes culture a été établie.
En revanche, le gouvernement wallon maintient l'interdiction d'utiliser des produits phytopharmaceutiques sur les terres en jachère, y compris donc celles qui seront exceptionnellement cultivées en cette année 2022.