Ces derniers jours, plusieurs cabinets ministériels wallons et fédéraux ont reçu des enveloppes contenant de la poudre suspecte. Si l’alerte a été donnée et tout danger rapidement écarté, il va sans dire que ces courriers suscitent toujours des craintes. Même si on est loin de la psychose qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Car c’est bien juste après les attaques sans précédent menées par le groupe terroriste Al-Qaïda sur le sol américain que le grand public fait connaissance avec la menace à la poudre blanche.
Le 18 septembre, sept jours après le 11 septembre
Tout démarre le 18 septembre 2001. Les Etats-Unis et le monde sont encore sous le choc des attentats perpétrés contre le World Trade Center et le Pentagone faisant près de 3000 morts. La menace plane encore. Les services de sécurité sont sur les dents. ll faut protéger le peuple et les intérêts américains. Débute alors la séquence des enveloppes contaminées au bacille de charbon entraînant la maladie du charbon (ou fièvre charbonneuse). Plusieurs bureaux de grands médias américains réceptionnent des courriers contenant de la poudre blanche. En fait : des bactéries de la maladie. De l'"anthrax" comme le qualifieront erronément des journalistes francophones alors que l’anthrax en tant que tel est une infection qui n’est pas mortelle.
Le bacille du charbon (bacillus anthracis, d’où la confusion avec l’anthrax), par contre, peut conduire à la mort. Pour la première fois dans les médias, on évoque une nouvelle forme de terrorisme, le bioterrorisme. Les cinq premiers envois partent de la ville de Trenton et l’un de ces courriers contient un message particulièrement alarmant : "11/09/2001. C’est la suite. Prends de la pénicilline maintenant. Mort à l’Amérique. Mort à Israël. Allah est grand."