L’automobile est à la UNE de l’agenda des gouvernements européens en ce moment. Pas plus tard que ce mardi, la discussion a été très vive entre ministres de l’environnement européens et jusqu’à tard dans la nuit pour savoir s’il fallait – oui ou non – accorder à l’industrie automobile une rallonge de 5 ans supplémentaire pour lui permettre de mettre fin au moteur thermique en Europe en 2040 et non pas en 2035.
Comme vous le savez, les moteurs thermiques ne pourront plus être produits à partir de 2035 et donc toutes les nouvelles voitures, à partir de cette date fatidique, seront d’office électriques. Les constructeurs sont d’accord avec l’objectif de réduction de CO2 même s’ils auraient voulu avoir un délai supplémentaire de 5 ans. Mais pour l’heure, le discours du lobby automobile est assez inaudible. D’abord, parce que le couperet sur les moteurs thermiques ne tombera qu’en 2035, autrement dit, cela laisse tout de même 13 ans aux constructeurs auto pour s’adapter. 13 ans, c’est l’équivalent de deux générations d’automobile de l’aveu même du patron de Renault. Ensuite, les derniers chiffres le montrent, les constructeurs auto ont les moyens financiers de s’adapter. En effet, ils n’ont jamais gagné autant d’argent que maintenant alors qu’il y a une pénurie de certains composants à cause de la politique de zéro-covid en Chine ou de la guerre en Ukraine.