Concours Reine Elisabeth

Portrait de Sergei Redkin, 2e lauréat du Concours Reine Elisabeth 2021 piano

Sergei Redkin, finaliste du Concours Reine Elisabeth 2021

© RTBF

Le doyen de cette session de piano est le Russe Sergei Redkin. Il ressent beaucoup de pression car il va bientôt avoir 30 ans, la date limite pour la plupart des compétitions musicales.

C’est donc la dernière occasion pour lui de se présenter à un grand concours. Il a tout de même déjà remporté le 3e prix au Concours Tchaikovsky. Mais le Concours Reine Elisabeth est vraiment celui qui lui ressemble le plus.

Sergei passe la plupart de son temps seul à son piano, isolé du monde pendant des jours et il adore découvrir de nouvelles pièces inédites. Le séjour à la Chapelle ne l’effraie donc pas du tout.

pour revoir ses prestations dans les épreuves précédentes

Il a commencé le piano à l’âge de 5 ans, dans sa Sibérie natale, à Krasnoyarsk. La famille avait un piano à la maison, cette boîte en bois l’a vraiment intrigué et, par jeu, il a commencé à jouer des petites mélodies. Et finalement, il n’a plus jamais arrêté.

Après des études à Saint-Pétersbourg et à l’Académie de Côme en Italie, il a suivi son épouse, la pianiste bulgare Viktoria Vassilenko, qui étudiait à ce moment-là à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth à Waterloo. Il a donc étudié 3 ans en Belgique. Depuis mars 2021, il est retourné à la Chapelle pour ne plus penser qu’au Concours Reine Elisabeth et se concentrer sur cet objectif.

Sergei Redkin consultant sa partition de Rachmaninov

Le terrain de prédilection de Sergei est la musique russe de la première moitié du 20e siècle. Elle est inscrite dans son ADN. C’est donc tout naturellement qu’il a choisi le concerto n° 3 de Rachmaninov pour la finale. Lors du tournage de son portrait, il nous a montré sa partition, qui date de 1946 et qui tombe en lambeaux. Les pages se détachent et à chaque fois qu’il la prend en mains, des petits morceaux s’en détachent. Sergei est loin des jeunes musiciens qui jouent avec des tablettes ! Ça démontre aussi son côté un peu conservateur.

Mais ce genre de concerto a besoin du public car il est très brillant. A la fin, il déclenche généralement une ovation unanime de tous les spectateurs. L’absence de public pour le porter et le transcender est un réel handicap pour lui.

La musique est un moyen de communiquer avec d’autres personnes les découvertes qu’il a faites dans les pièces qu’il entreprend. La notion de partage et de plaisir est au centre de ses préoccupations. Il appréhende donc sa finale qu’il devra défendre devant le seul jury pour auditeur

Le portrait de Sergei Redkin

Pour en savoir plus sur Sergei Redkin, retrouvez ici son interview intégrale en anglais

Comme il est déjà un artiste associé à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, il y est arrivé fin mars pour se présenter au Concours Reine Elisabeth, et il s’est installé dans une des chambres prévues pour la mise en loge avant la finale.

Mais quand les premiers finalistes sont arrivés l’un après l’autre, il a dû déménager pendant 3 jours dans une autre partie de la Chapelle pour suivre la règle et ne pas découvrir la moindre note de l’œuvre imposée avant son entrée officielle en loge.

Participer à un concours à la limite de l’âge autorisé est un peu stressant parce qu’il sait que le jury sera moins indulgent envers lui et son expérience : donc, dans sa préparation technique et musicale, il veut tendre à rien de moins que la perfection.

 

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