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Pont-de-Loup et Farciennes : des nouveaux projets de traitement de déchets qui révoltent des habitants

Une des usines à proximité du village

© Google Street View

Des habitants de Pont-de-Loup, dans la commune d’Aiseau-Presles, en colère. Ils craignent pour leur qualité de vie après que trois nouvelles demandes de permis unique ont été introduites, coup sur coup, pour des projets industriels à proximité du village.

Sodraep souhaite créer à Farciennes un centre de collecte et de traitement de terres excavées. Immoroute projette d’ouvrir un centre de traitement de déchets de construction à l’ancienne décaperie de la Praye. Enfin, l’intercommunal Tibi voudrait installer une unité de broyage de déchets d’encombrants. L’opération est, jusqu’à présent, réalisée sur le site de Tibi à Couillet. L’enjeu est donc de transférer cette activité sur le site de Tibi à Pont-de-Loup.

Ces nouveaux projets à proximité du village révoltent de nombreux habitants. Ils ont vu leur village se transformer. "Cela fait des années qu’on vit dans le bruit. Mais ici, ça va encore être pire. On va entendre des camions qui vont passer. Et ce n’est pas un camion… Ce sont des dizaines et des dizaines. Ça suffit ! On n’a quand même donné assez pour l’industrie", confie Marie-Christine, riveraine à Pont-de-Loup depuis 40 ans.

Qui décide ?

Du côté de la commune d’Aiseau-Presles, on voit aussi assez mal l’arrivée de ces projets dans ou à proximité de la commune. "Si c’est pour amener des nuisances pour les riverains et pas de création d’emplois dans le village, c’est non. Le village de Pont-de-Loup ne peut pas être encerclé par l’activité industrielle de même type sinon cela devient ingérable", explique Dominique Grenier, échevin de l’Environnement d’Aiseau-Presles.

La commune n’est amenée qu’à rendre un avis. En effet, la décision finale appartient aux fonctionnaires wallons, technique et délégué, pour Immoroute et Tibi. C’est la commune de Farciennes qui a le dernier mot dans le cas de Sodraep.

Pour Immoroute, la commune d’Aiseau-Presles a rendu un avis défavorable au projet. Par contre, pour Tibi, le collège communal a rendu un avis positif, sous certaines conditions. Il est demandé à l’intercommunal de limiter l’exploitation en semaine, d’adapter la vitesse des broyeurs afin de réduire leur bruit, d’installer des murs antibruit, de placer des capots sur les bandes transporteuses, et de mettre en place des campagnes de mesure du bruit.

Quoi qu’il en soit, la décision finale pour ces deux derniers projets est dans les mains des fonctionnaires wallons. Ils devraient rendre leur décision dans une centaine de jours.

Sur le même sujet : JP VivaCharleroi (29/03/2023)

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