Du plomb ou une autre substance dangereuse peut être présent dans le sol du potager et polluer les légumes. Afin de prévenir les risques vis-à-vis de la santé, la Wallonie octroie une prime pour analyser la terre ainsi qu’un fruit ou un légume.
Le risque est multiple. Si les localités à proximité de grandes industries, disparues ou toujours actives, sont en premier lieu concernées, la pollution des sols suite aux activités humaines peut aussi être présente dans les régions les plus naturelles. Qui peut connaître avec certitude les pratiques des anciens occupants d’une parcelle ? On a pu y répandre durant des années les cendres d’un poêle au charbon, vider des huiles de vidange, décaper de vieilles peintures, stocker des produits dangereux, apporter des terres de remblai douteuses…
Surtout dans les agglomérations et leur périphérie, des terrains sont recherchés pour la création de nouveaux potagers communautaires. Une parcelle à l’allure naturelle peut avoir un passif qu’on ne soupçonne pas… © Getty Images
Le club des métaux lourds
Ils ne sont pas dégradables et peuvent toujours être présents dans le sol des dizaines d’années après leur introduction. Le plomb, l’arsenic, le cuivre, le cadmium, le chrome, le mercure, le manganèse, le zinc, le nickel sont autant de métaux lourds qui ont pu être apportés par une ancienne activité, via les eaux de ruissellement d’une voie ferrée ou d’une route, sans oublier les retombées des émissions des industries.
Ces métaux lourds sont assimilables par les organismes vivants. Ils peuvent avoir un impact sur la santé des personnes qui consomment les fruits et légumes d’un potager pollué, sans oublier le danger pour le jardinier qui est exposé aux fines particules de terre.
Acheter une maison et son jardin dans une région éloignée de toute source de pollution industrielle ne vous met pas à l’abri des conséquences des activités d’un ancien propriétaire… Un terrain propre et net peut contenir des métaux lourds. © Getty Images
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Alimentation: attention aux métaux lourds
L’opération SANISOL
Actuellement, les potagers font un grand retour. Nombreuses sont les motivations pour semer et repiquer :
- le bonheur de mettre les mains dans la terre,
- le plaisir de consommer des légumes frais, savoureux, bio et offrant davantage de diversité que le supermarché,
- l’importance d’alléger le poids de l’alimentation dans le budget familial…
Mais dans les potagers cultivés depuis longtemps, comme dans les parcelles qui sont mises en culture, quel est le statut des métaux lourds ? Il suffit de procéder à une analyse dans le cadre de l’opération SANISOL. La Wallonie octroie une prime de 50 € pour une analyse de terre et une prime de 50 € pour l’analyse d’un fruit et d’un légume figurant dans la liste des espèces concernées.
Comment prélever un échantillon de terre ? A plusieurs endroits sur la parcelle, une motte est enlevée. Puis, avec le tranchant de la bêche, sur toute la hauteur du fer, une fine pellicule de terre est découpée et mélangée avec les autres prises. © Getty Images
Prélever un échantillon et le déposer au laboratoire d’analyses
Première étape pour une analyse : compléter le formulaire de demande en ligne.
REQUASUD, le réseau de laboratoires wallons, envoie ensuite la procédure pour bien prélever son échantillon, les coordonnées du laboratoire provincial le plus proche où déposer la terre à analyser ainsi que le coût de l’analyse.
Comment se déroule une analyse de terre ? Jardins & loisirs a réalisé en 2017 un reportage au Centre provincial Agriculture et Ruralité de la province du Brabant wallon, situé à La Hulpe.
Comment est réalisée une analyse de terre de jardin
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Après la réception de résultats
Si des teneurs de métaux lourds problématiques ont été décelées par le laboratoire, un outil en ligne permet, selon les valeurs figurant sur le bulletin d'analyses, de bénéficier de recommandations pour la culture et la consommation des fruits et légumes.
Pour toute information complémentaire concernant l’opération SANISOL :
REQUASUD
Florence Ferber
Tél. 081 87 58 96
requasud@cra.wallonie.be
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