Pourquoi ? Et bien principalement parce qu’unir des oppositions, ce n’est pas si facile non plus. La NUPES, par exemple, est peu encline – et c’est un fameux euphémisme — à voter un texte proposé par le RN, son ennemi juré. Et inversement. Mais une autre piste pourrait se dégager… il existe à l’assemblée un groupe centriste qui compte 20 membres. Il s’agit du LIOT (pour " Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires "). Le groupe compte déposer une motion de censure. "Nous avons décidé de donner les plus grandes chances possibles à la censure et donc de retirer notre propre motion au profit de celle de Liot", a dit ce matin Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis (NUPES) et remonté comme une pendule sur France Inter.
Et la question va alors se poser aussi avec les Républicains… mais cette fois-ci dans le sens inverse. Les députés qui pensaient voter contre la réforme ou s’abstenir vont-ils franchir le Rubicon et voter contre le gouvernement ? Rien n’est moins sûr, et le président Ciotti a déjà affirmé qu’il ne se joindrait pas à l’hallali. Mais on a vu, certains députés Républicains se disent libres et pourraient vouloir jouer cavalier seul. Rien n’est moins sûr cependant. La chute du gouvernement provoquerait, après le tollé du 43.9, un séisme politique. Mais le stratège Macron a certainement déjà finement analysé les risques. Quitte à (comme elle l’a elle-même affirmé) utiliser Elisabeth Borne comme " fusible ".