Samuël Grulois pointe une image proche et encore fraîche dans tous les esprits : "La côte de La Redoute, sur Liège-Bastogne-Liège, avec les chapiteaux encore là malgré la retraite de Philippe Gilbert, les supporters encore très nombreux, voire plus nombreux même… Le public belge a la chance de retrouver quelqu’un capable de gagner ce genre de course. J’ai donc été épaté par le monde malgré la météo maussade, et particulièrement dans La Redoute. C’était La Redoute "de 2011", quand Gilbert était au sommet."
Pour Rodrigo Beenkens, on en a vraiment vu de toutes les couleurs sur cette campagne des Classiques… "Mais c’est vraiment aussi la foule, la passion et l’enthousiasme que je veux mettre en avant. Le public, le monde dans le Mur de Huy, le monde à l’arrivée sur le quai des Ardennes. Et un public de plus en plus jeune aussi. Tout ça me réjouit !"
Cyril Saugrain retient lui une image, peut-être pas la plus belle, mais la plus marquante à ses yeux : "C’est le moment où Wout van Aert met la main sur son micro dans le Carrefour de l’Arbre, à Paris-Roubaix. On est dans un moment hyper intensif sur la course, la victoire se joue, et à ce moment sur le direct je ne vois pas pourquoi il parle. Et on comprend 10 secondes plus tard qu’il savait qu’il avait crevé et qu’il devait changer de roue à la sortie du secteur. C’est un instant à figer parce que c’est le moment où Paris-Roubaix bascule et se joue."
Gérard Bulens retient, lui, les images du Tour des Flandres : "Les images après le passage de la ligne, l’accolade de van der Poel et Pogacar et l’interview qui a suivi. Se réjouir d’une 2e place et féliciter son adversaire me semble être un geste minimum mais qu’on ne retrouve pas toujours. Et puis en parallèle, j’ai aussi beaucoup aimé le petit pas de danse d’Alison Jackson après sa victoire sur le Paris-Roubaix des dames."
En résumé, on aura donc vécu pour la deuxième fois consécutive un superbe printemps des Classiques. Et notre équipe espère… vivre la même chose encore en 2024 ! "C’est un vrai plaisir de vivre et commenter ces courses, et cette manière de courir", résume Samuël Grulois. "Tout est cyclique : il y aura aussi dans l’avenir des années de vaches maigres, ou en tout cas des années moins excitantes. Là, on a l’impression de vivre une grande période, on doit en être conscient et en profiter !"