Formule E

Plus puissante, plus rapide, plus... "wouah !" : Avec sa Gen3, la Formule E passera un nouveau cap en 2023

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Par Cédric Lizin et Bastien Delbart

Alors que la saison 8 du Championnat du Monde de Formule E bat son plein avec, au programme ce samedi, le prestigieux E-Prix de Monaco, l'avenir est aussi au cœur des préoccupations de cette jeune discipline qui ne cesse de grandir.

En 2023, la Formule E accueillera sa Gen3, sa monoplace de la troisième génération. Plus légère (de 900 à 840 kg, soit un gain de 60 kg), plus puissante (de 250 kW à 350 kW, c'est-à-dire de 335 à 470 chevaux !), plus rapide (théoriquement, elle peut atteindre plus de 320 km/h) : l'évolution des technologies permettra désormais à la Formule E de se rapprocher des performances d'autres monoplaces propulsées par un moteur thermique.

Que de chemin parcouru depuis la Gen1, lancée en 2014 : à l'époque, les pilotes devaient changer de voiture à la moitié de la course pour pouvoir la terminer...

"Les sensations à son volant sont très bonnes, cette voiture est beaucoup plus proche d'une monoplace traditionnelle", souligne Benoît Tréluyer, trois fois vainqueur des 24 heures du Mans avec Audi, et pilote de développement de la Formule E.

Le Français de 45 ans est le seul à avoir pris le volant de cette voiture au design très futuriste qui ne laisse pas indifférent. "Cette Gen3 se rapproche beaucoup d'une Formule 2. La première fois que je suis monté dans la voiture, je l'ai sentie agile, plus légère... Les batteries de la Gen1 et de la Gen2 étaient assez lourdes, et tout allait sur l'arrière. Elles étaient donc assez "lourdes" à conduire. Ici, la voiture est plus légère, plus habile, plus petite, et elle réagit très bien aux réglages. Sur les tests de développement, on avait un très bon train avant, elle est "physique" à conduire. Cela prouve que ses performances sont bien plus élevées que celles des Gen1 et Gen2. L'aéro a aussi beaucoup changé. Au début, on a testé la voiture sans carrosserie, pour bien tester le grip mécanique. Puis, quand on a mis la carrosserie, il nous arrivait de ne pas tout mettre. Et quand il nous manquait des pièces "aéro" sur la voiture, elle était difficile à conduire. Le design est très futuriste, mais au niveau aéro, elle est très efficace ! Les pilotes devront faire un peu plus attention dans le peloton, parce que s'ils perdent un élément, ce sera bien plus pénalisant qu'aujourd'hui."

"Ce qu'on attend de cette voiture ? On veut revenir à de l'émotion pure, y compris en mode électrique, enchaîne Frédéric Bertrand, Directeur du département Formule E au sein de la FIA. On veut absolument que les pilotes apprécient cette voiture, comme ils pouvaient apprécier plus tôt dans leur carrière une F3 ou d'autres monoplaces vraiment exigeantes et très proches de l'ADN du sport automobile qu'ils cherchent depuis toujours. On veut recréer cette émotion, on veut que les gars sortent de la voiture avec la banane, un "wouah !", un sourire énorme !"

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