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Plus de 600.000 bulbes de safran récoltés… grâce à la canicule

Plus de 600.000 bulbes de safran récoltés… grâce à la canicule

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Par Natacha Mann

Si la canicule du mois de juillet a eu des conséquences néfastes sur bon nombre d’agriculteurs, à Wasseiges elle a donné le sourire à Eric et Sabine Léonard. Producteurs de safran, la chaleur et la sécheresse leur ont permis d’augmenter leur production de bulbes de crocus sativus. Entre 600.000 et 700.000 ont pu être récoltés et leur taille est généralement plus importante, ce qui devrait permettre de donner plus de fleurs et donc plus de safran.

" Les autres années, on avait des bulbes qui en moyenne faisaient 8 centimètres de circonférence. Ceux-là peuvent donner une seule fleur. Cette année-ci, on a principalement des bulbes qui font facilement 13 à 15 centimètres. La sécheresse a favorisé l’enrichissement du bulbe car il n’y a que 3 semaines qu’on arrache et je pense que ça a provoqué un grossissement comme on le désire ! " explique Eric Léonard.

Lorsque les bulbes de safran entrent en dormance, c’est-à-dire vers les mois de mai et de juin, ils n’aiment pas l’eau. Cette année, ils ont été servis. Mais jamais, les safraniers n’avaient imaginé une telle récolte. Ils n’y étaient pas préparés et ont été quelque peu dépassés. Il a fallu racheter des caisses pour entasser la production ainsi qu’une trieuse électrique. Celle-ci devrait être opérationnelle d’ici quelques jours, et leur épargner de très nombreuses heures de travail.

Mais parce qu’il y a souvent un revers à la médaille, la sécheresse a rendu la récolte compliquée à réaliser. La terre était très dure. " Il a fallu irriguer deux fois pour arracher le bulbe et malgré tout, on a encore des grosses mottes de terre qui sont venues avec " raconte Sabine Léonard qui continue de trier.

Environ 15.000 bulbes ont déjà été vendus à des agriculteurs français, norvégiens ou encore brésiliens, mais la plupart seront replantés par Sabine et Eric. En octobre, les pistils des fleurs seront récoltés et ensuite transformés ou revendus à prix d’or : environ 34.000 euros le kg.

La culture du safran profite de la canicule

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