Depuis le début 2020, la police de Liège a enregistré 1954 plaintes pour violences intrafamiliales, un phénomène qui a tendance à s'accentuer durant le confinement, a relevé lundi soir le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, lors du conseil communal.
A l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes ce 25 novembre, la conseillère communale Laura Goffart (Vert Ardent) a mis en évidence le fait que, selon des témoignages, le dépôt de plainte peut encore relever aujourd'hui "du parcours de la combattante".
Après avoir rappelé que Liège a été "à l'initiative de la tolérance zéro" et "pionnière en Région wallonne pour la campagne du Ruban blanc", le bourgmestre a précisé que la police de Liège, depuis le début 2020, a enregistré 1.954 plaintes liées au phénomène des violences intrafamiliales. Dans ce cadre, le service d'aide aux victimes a pris en charge 967 personnes.
"Tous les PV pour violence font l'objet d'une relecture attentive et orientent la reprise de contact avec les victimes", a assuré Willy Demeyer, mettant en évidence le fait que ce chiffre noir reste important, d'autant plus en période de confinement. "La crise sanitaire et le confinement nous ont obligés à revoir un certain nombre de procédures. Car, si la criminalité rapportée indique une diminution de ces infractions pendant le confinement, les contacts avec les victimes et les associations partenaires mettent en avant une accentuation du phénomène", a souligné le bourgmestre liégeois.