Pierre Brouyaux est accompagnateur de train et délégué CGSP cheminots. "La première chose, c’est l’aspect discriminatoire. Nous représentons un service public et le principe du service public, c’est de ne pas avoir d’inégalités. On doit laisser le choix aux voyageurs".
"Refuser un moyen de paiement légal, ce n’est pas normal. Il faut se mettre à la place de tous les gens qui ne maîtrisent pas les paiements électroniques, qu’ils soient jeunes, âgés ou précarisés, par exemple" poursuit Hervé, accompagnateur présent à la gare.
"Le no cash dans les trains va créer des situations de plus en plus conflictuelles", assure de son côté Edwin Foerster.
"Nous sommes favorables à des mesures le moins conflictuelles possible, pour éviter les agressions. On risque de voir augmenter le nombre de situations problématiques. Les causes des agressions sont multiples, mais la majorité des sources de conflits naissent d’un problème lié au titre de transport", explique Pierre Brouyaux.
Jean-Claude est lui aussi accompagnateur. "Pas mal de gens paient encore de cette manière et cela risque d’être une source supplémentaire de conflit avec les voyageurs qui ne sont pas en ordre. On subit déjà ça au quotidien, voire plusieurs fois par jour".
Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté était également présent pour soutenir le mouvement. "On sait que les gens qui paient en cash dans les trains, pour la majorité, n’ont pas d’autre solution. Ils ont déjà un supplément de 9 euros. C’est une forme d’agression de la population qui doit pouvoir utiliser son argent comme elle veut. C’est aussi une agression par rapport à la qualité du service public", estime Christine Mahy, la secrétaire générale du réseau.
L’action n’a pas entraîné de répercussions sur les voyageurs.