Chaque molécule nécessite pratiquement un type d'usine et des équipements adaptés. Or il existe des dizaines de types de polymères. Le plus répandu, le polyethylène (PE), sert pour les flacons de shampoing et les films plastique entourant un pack de bouteilles d'eau qui, elles, sont en polyethylene terephtalate (PET), indique Marc Madec, expert en développement durable pour l'association des plasturgistes français Polyvia. Quant à leurs bouchons, ils sont en polypropylène (PP)! Le polychlorure de vinyle (PVC) sert dans la construction pour des revêtements de sol ou des fenêtres. Le polystyrène (PS) produit des pots de yaourt et dans sa forme expansée, des barquettes, alors que le polyamide (PA) se réserve pour le textile et l'automobile. Le polyuréthane (PU ou PUR) vise mousses et isolants.
D'où l'intérêt d'investir en amont dans des équipements de tri de qualité pour séparer correctement les plastiques, comme le fait le Japon. Cela permet de limiter les pertes dans la nature, salue le WWF, qui déplore toutefois que ce pays fasse plus d'incinération que de recyclage.
Depuis que la Chine a fermé ses portes aux déchets occidentaux fin 2018, quelque 70 gros "plastiqueurs" (Dow, Exxon, Henkel, TotalEnergies, Mitsui Chemicals..) réunis dans le collectif "Endplasticwaste" soutiennent des projets de collecte et de tri en Inde et en Thaïlande notamment, et de recyclage.