Comme l'explique le météorologue de l'IRM Xavier Fetways, le sol s’est refroidi un peu plus vite que prévu à la faveur des éclaircies pendant la nuit. Résultat : l’apparition de plaques de givre, plus difficiles à prévoir que le verglas.
Il explique que l’IRM avait prévu des températures de 1 à 2 degrés pour la nuit, et rappelle qu’une erreur à un degré près "n’est pas grand-chose", mais que le verglas est apparu suite à "l’effet de seuil" selon lequel "on peut aussi avoir des chutes de neige ou de pluie avec une différence de un degré".
Il ajoute que "les prévisions météo ne peuvent pas être beaucoup plus précises que ce qu’elles sont actuellement".
Les services d'épandage pris de court
Jeudi soir, toutes les prévisions météo allaient en effet dans le même sens. Un refroidissement était annoncé et on prévoyait même des chutes de neige. Tout cela était toutefois localisé au sud du Sillon Sambre et Meuse.
Les services d’épandage de Liège et de Luxembourg étaient donc sortis de manière préventive, mais c'est seulement lorsque que les capteurs disposés dans le bitume se sont mis à réagir que l'alerte a été déclenchée dans les autres provinces.
Vers 4 heures du matin, il a fallu mobiliser toutes les équipes, mais elles ont manqué de temps pour couvrir efficacement le réseau avant que les premiers véhicules ne soient sur la route.
Selon Stéphanie Wilmet, porte parole à la direction des routes de Wallonie, ce n’est donc pas un problème de moyens ou de réactivité. "On a nos stocks de sel, les équipes sont mobilisées et le plan neige fonctionne très bien", dit-elle.
"Je pense qu’ici c’est plutôt l’imprévu des conditions météorologiques qui nous a mis devant le fait accompli".
RTBF