Quant aux remarques relatives au soutien couplé, "il est utile de rappeler que le choix opéré par la Wallonie tient compte de la spécificité de son agriculture et plus spécifiquement de son élevage traditionnellement lié à l'herbe et à vocation extensive", ajoute Willy Borsus.
"Nous sommes heureux de constater que ces observations, bien que nécessitant réponse aux interrogations formulées, ne remettent pas en cause les éléments fondamentaux du Plan Stratégique transmis par la Wallonie". Celle-ci veillera néanmoins "à poursuivre le dialogue avec la Commission ainsi qu'à apporter les éléments de réponse, d'explication et de précision souhaités", assure-t-il enfin.
Un plan "largement insuffisant", selon les associations
Du côté des associations environnementales, le discours est par contre tout autre. Dans un communiqué commun, Natagora, Nature et Progrès, iew, le WWF et Greenpeace - qui ont formé la coalition Impaacte - dénoncent un plan wallon "largement insuffisant pour répondre à ses objectifs alimentaires, climatiques et de préservation de la biodiversité".
"Dans le contexte de crise mondiale des marchés agricoles, la Commission indique les leviers à activer dans la future PAC. Il s'agit de renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne de valeur, en ciblant davantage les investissements en faveur de l'autonomie alimentaire régionale et en mobilisant tous les outils disponibles pour soutenir les regroupements de producteurs, ce que le nouveau plan wallon ne prévoit pas", pointent-elles notamment.
La Commission distribue de nombreux cartons jaunes pour la très faible ambition des mesures environnementales proposées
"Bien qu'elle salue un budget conséquent en faveur de la transition écologique des exploitations, la Commission distribue également de nombreux cartons jaunes pour la très faible ambition des mesures environnementales proposées", poursuivent-elles.
Ainsi, "compte tenu de la situation 'extrêmement préoccupante' de la biodiversité en Wallonie, la Commission considère que les objectifs proposés pour la gestion durable des forêts, la préservation des habitats et espèces, et la préservation des éléments de paysage sont 'extrêmement faibles'", écrivent encore les associations selon lesquelles la Commission se dit par ailleurs "fortement préoccupée" par le soutien proposé à l'élevage bovin alors que la Région présente déjà "une densité de bétail parmi les plus élevées d'Europe, après les Pays-Bas et la Flandre".