En ces temps hivernaux froids et humides, où dorment actuellement les mésanges au jardin ? Dans les nichoirs qu’elles ont déjà adoptés ! Plus tôt un nichoir est nettoyé et mis en place, plus il a des chances d’être occupé pour la prochaine nidification.
Quel bonheur de voir au printemps les oiseaux transporter dans le nichoir les matériaux qui constituent le nid. Quand nous parviennent des pépiements, les oisillons sont nés. Commence alors l’incessant va-et-vient des parents qui apportent toutes ces chenilles nous prouvant à quel point les oiseaux nichant sous nos yeux sont des auxiliaires du jardinier.
Un geste important face à la banalisation de la nature
Pourquoi placer des nichoirs au jardin ? Pour le plaisir d’assister de loin à la nidification, de l’installation des parents jusqu’à l’envol des jeunes. Mais ces gîtes offerts aux oiseaux permettent surtout de compenser le manque de cavités naturelles. Notre environnement naturel s’appauvrit. Face à cette banalisation, nos jardins peuvent jouer un grand rôle pour le maintien de la biodiversité. Mais pour que les nichoirs que nous installons aient vraiment un impact positif, des conseils sont essentiels.
Des gîtes pour accueillir une large gamme d’oiseaux
Les nichoirs traditionnels avec le trou rond en guise d’entrée sont en grande majorité occupés par les mésanges charbonnières et les mésanges bleues. Mais bien d’autres oiseaux présents au jardin sont également cavernicoles : le troglodyte mignon, la sittelle torchepot, le moineau domestique, le rouge-queue à front blanc, le gobe-mouche gris, le rouge-queue noir… Pour tous ces oiseaux, des modèles différents peuvent être mis en place. Comme les nichoirs pour mésanges, ils sont facilement construits.
Les oiseaux choisissent les nichoirs dès l’hiver
C’est en janvier et février que les nichoirs peuvent être installés au jardin. Plus un nichoir est placé tôt, plus il aura de chances d’être occupé au printemps. En effet, les oiseaux s’abritent dans des cavités durant les nuits froides. Ils peuvent ainsi déjà repérer le lieu de leur prochaine nidification.
Il est possible de placer avec succès trois nichoirs dans un jardin de quelques ares comportant des arbres et des arbustes. Les modèles pour les mêmes espèces sont séparés d'une dizaine de mètres. Comme le nombre de nidifications est limité par la nécessité pour chaque couple de défendre un territoire, ce n’est que lorsque tous les nichoirs sont occupés que l’on peut envisager d’augmenter leur nombre.
Gare au soleil, à la pluie et aux chats
Les conseils les plus importants pour le placement des nichoirs :
- Préférer un emplacement calme, à l’écart des lieux où l’on se rassemble au jardin.
- Un mur orienté plein sud ne convient pas, car les jeunes pourraient être tués par la chaleur.
- Eviter les vents dominants d’ouest qui chassent les pluies et le froid. Préférer une orientation est ou sud-est.
- Choisir une position en hauteur dégagée pour le vol des parents et qui n’est pas accessible aux chats.
- Ne pas blesser les arbres avec des clous ou des vis ; préférer des liens, en veillant à ce qu’ils ne soient pas à terme englobés par l’écorce.
Les nichoirs déjà en place sont nettoyés
Lors de la nidification, un oisillon a pu mourir. Des œufs ont pu être cassés. L’ancien nid qui peut être envahi par la vermine ne constitue pas un milieu favorable pour une nouvelle nidification. Il est enlevé durant l’hiver et les parois sont nettoyées avec une brosse dure ou une spatule de peintre. Il faut ouvrir le nichoir avec prudence, car il est possible qu’il abrite l’hibernation de lérots ou de muscardins, des cousins du loir, discrets habitants nocturnes au jardin.
Une touche décorative
Des tasseaux de bois, des clous, des joubarbes, le nichoir accueille une note végétale...