Moteurs MotoGP

Pilotes sans visa, circuit non homologué, sécurité défaillante : le MotoGP d’Inde objet de toutes les inquiétudes

Jorge Martin, Francesco Bagnaia et Marco Bezzecchi en pleine bagarre lors du MotoGP de Saint-Marin.

© AFP or licensors

Par Giovanni Zidda

L’Inde accueille le championnat du monde de MotoGP pour la première fois de son histoire ce week-end. Un rendez-vous historique qui a déjà du plomb dans l’aile, au point de se demander si la 13e manche de la saison aura bel et bien lieu.

Comme l’a signalé le site spécialisé speedweek.com et comme le rapportent également nos confrères de L’Equipe, plusieurs centaines de personnes qui doivent participer au MotoGP d’Inde n’ont pas encore reçu leur visa pour se rendre dans l’immense pays asiatique. Un problème qui ne concernerait pas uniquement les centaines de suiveurs, mécaniciens et autres membres de staff mais également plusieurs pilotes. C’est notamment le cas du Français Johann Zarco qui aux dernières nouvelles, n’était pas autorisé administrativement à entrer sur le territoire indien. D’autres pilotes seraient dans cette même situation critique, dénoncée depuis plusieurs jours.

Si la plupart des équipes de Moto3, Moto2 et MotoGP sont censées prendre la direction de l’Asie ce mardi, certaines équipes avaient prévu de partir ce lundi mais ont finalement dû revoir leur plan. L’agence mandatée par l’organisateur du championnat du monde (Dorna) pour gérer la délivrance des visas semble débordée face aux difficultés administratives. "Des employés de la Dorna sont désormais sur place afin de faire accélérer le traitement des dossiers, mais chacun doit être traité individuellement, ce qui prend un temps colossal", écrit L’Equipe alors qu’environ 2000 demandes doivent être traitées pour ce genre d’évènement explique le site spécialisé speedweek.com.

Un circuit pas encore homologué, des pilotes inquiets

Ces obstacles bureaucratiques, pourtant signalés à la Dorna par le patron de la F1 Stefano Domenicali, ne seraient pas les seuls soucis qui concernent le bon déroulement du Grand Prix d’Inde.

Le Buddh circuit, situé dans la ville de Greater Noida, dans le nord du pays, n’a pas encore été homologué par la FIM (fédération internationale de motocyclisme). En novembre dernier des responsables de la FIM s’étaient rendu sur place pour inspecter cette nouvelle piste et avaient rendu un avis négatif concernant le circuit, en soumettant une liste de modifications à apporter à la piste. Les modifications à apporter concernaient notamment le revêtement de la piste et l’extension des zones de dégagement.

Jeudi, les pilotes feront un tour de la piste pour marquer ou pas leur accord quant au déroulement du Grand Prix. Mais il y a de quoi être sceptique. Ces dernières semaines, certains pilotes avaient d’ailleurs fait part de leur inquiétude concernant la sécurité du Buddh Circuit. Aleix Espargaro, Luca Marini ou encore Alex Marquez ont notamment exprimé leurs doutes le week-end dernier à Misano alors que les pilotes ont visionné des images du circuit modifié. "S’il y a un mur à cet endroit, on ne pourra pas courir, aucune chance", a notamment déclaré Espargaro à propos d’un muret en bord de piste.

Bref, l’incertitude est totale à quelques heures du Grand Prix d’Inde qui devrait débuter officiellement vendredi avec les premiers essais libres.

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