Parmi les personnes autour de la table du comité de concertation qui a débouché sur de nouvelles mesures destinées à endiguer la propagation du coronavirus : le ministre président de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il a justifié les mesures que beaucoup d’experts estiment "trop faibles" dévoilées aux Belges ce vendredi. Il explique que la gestion "au quotidien" est "difficile" et que les politiques "assument" les décisions qui sont mises en place.
C’est au terme d’un comité de concertation convoqué un jour plus tôt que prévu que les différentes forces en présence ont dévoilé les nouvelles mesures visant à contenir la propagation du Covid-19 dans notre pays. "Je pense que pour les politiques que nous sommes, c’est probablement les décisions les plus difficiles à prendre", raconte Pierre-Yves Jeholet qui a lui-même pris la parole lors du point presse de ce vendredi matin. "On sait combien les mesures que nous allons prendre impactent la vie des gens au quotidien."
Un équilibre à trouver
Le défi à relever, selon l’élu MR, était de trouver un équilibre. Avec d’une part une crise hospitalière qui augmente chaque jour un peu plus en intensité et de l’autre, un "minimum d’activité économique". "On est bien conscient qu’on doit gérer une crise hospitalière, le personnel soignant, il ne faut pas croire qu’on est dans notre bulle, le ministre de la Santé l’a bien rappelé", rassure-t-il.
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"Quand on parle d’activité économique, ce sont des travailleurs qui perdent leur emploi, qui n’ont plus que 70% de leur salaire, ce sont des indépendants qui n’ont plus d’activité, qui n’ont plus de revenus." Alors que faire dans ces conditions ? Les dirigeants ont décidé de resserrer la vis du côté du sport, d’étriquer de manière plutôt minime l’étau autour de la culture et d’encadrer un peu plus les activités extrascolaires. "Ce ne sont pas des minces mesures, commente Pierre-Yves Jeholet. Quand on maintient l’école, ce n’est pas par plaisir de maintenir l’école. Je pense que la première vague de la crise a eu un impact terrible sur la scolarité des enfants. Ça, c’est aussi notre responsabilité."
"C’est ça la politique"
Il parle d’une "gestion au quotidien" et de mesures qui font débat. Alors que dans la population, difficile de dire si les Belges sont satisfaits ou pas par ces nouvelles mesures, le ministre président répond : "C’est ça la politique. C’est prendre des décisions et les assumer. Et on sait que ce n’est pas facile. Un moment donné moi j’assume quand on dit 'Est-ce qu’on a tout bien fait depuis 6-7 mois ?' Non, probablement pas. Mais c’est facile quand on connaît la fin de l’histoire de la réécrire et de se dire ce qu’on aurait dû faire."