Pierre François, est-ce la moins mauvaise solution qui a été choisie en optant pour une D1A à 18 et une D1B à 8 en y invitant une équipe espoirs ?
On savait qu’il serait difficile de trouver des bonnes solutions, des solutions "sans litige". On constate qu’il y en a eu beaucoup ces derniers mois, de litiges. En optant pour une D1A à 18 équipes, nous avons eu le problème que nous n’avions plus assez d’équipes en 1B qui avaient la licence professionnelle. Le choix s’est porté sur une équipe U23, qui nous permettra de voir dans quelle mesure les équipes de jeunes peuvent valoriser leur formation. Le choix s’est porté sur Bruges, pour des critères de licence et de résultats rencontrés en espoirs.
Ce sont les petits clubs qui ont giflé les grands dans ce dossier ?
Je ne crois pas. Les grands clubs n’étaient pas tous sur la même longueur d’onde, les petits clubs non plus. Il y a eu une réflexion commune. Après un second tour de scrutin, on aboutit à une solution qui est votée par tous sauf un. Westerlo envisage un recours pour négocier sa montée en D1A. On a pris la décision la plus sage.
Avec Westerlo (ndlr : qui a terminé premier du championnat sans remporter aucune des deux tranches), il y a un risque que le championnat soit bloqué. Vous l’envisagez ?
On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de risque. Il est clair qu’au moment où on arrête la compétition, il n’y avait que deux clubs qui pouvaient monter en D1A : le Beerschot et OHL. Attendons de voir la décision de Westerlo.
Waasland-Beveren a donné un signal au football belge : chacun pense à ses intérêts particuliers, et finalement ce sont les juristes qui font la différence et pas les joueurs…
C’est décourageant de voir la plupart de son temps consacrée à la question "comment mettre les clubs en ordre de marche ?" et les faire adhérer à un projet. Je me pose la question. Imaginez le nombre d’heures qu’on y consacre. On saura rapidement si les clubs continuent sur leur voie individualiste par l’attitude de Westerlo dans les prochains jours.