Il y a un an et demi, un ovni belge nommé Pierre de Maere apparaissait dans le paysage musical. Depuis, ce phénomène a réussi à s’imposer en deux tubes radio, "Un jour je marierai un ange" et "Enfant de…". Assez pour s’attaquer jeudi soir, le 18 mai, à l’Ancienne Belgique avec les chansons de son premier album.
Son personnage, qui renvoie une image assez prétentieuse, alors qu’il est "sympa en vrai" (dit-il sur scène) peut en rebuter certains.
L’AB était pourtant complet, composé d’un public assez mélangé mais ne dépassant pas les cinquante ans : des parents avec enfants, des couples, des ados, des hommes, et surtout des filles qui assurent avec lui les chœurs de l’entièreté du set.
De Maere déploie son physique androgyne élastique, à l’instar de sa voix, occupe la scène, papote (un peu trop), fait des selfies avec les premiers rangs. Il se rêve star, il l’est déjà pour ses admirateurs.
Si son univers ne touche pas forcément tout le monde, il faut avouer que Pierre de Maere est un talent intéressant. Il est le reflet de sa génération, défend l’affirmation de soi et des valeurs de tolérance, et est important pour ceux qui peuvent se reconnaître en lui.