Le monstre panique fonctionne bien pour les projets avec échéance. Mais pour tous les projets sans échéance, c’est beaucoup plus handicapant. Votre rêve d’écrire un jour un livre, de changer de métier, de commencer une nouvelle formation… pour tout cela, inutile de compter sur le monstre panique, il ne viendra pas s’il n’y a pas de deadline.
Selon Tim Urban, la solution pourrait se résumer à cette phrase :
Si la deadline ne vient pas à toi, va toi-même à la deadline.
L’idée est de se coincer soi-même en s’engageant ou en amenant d’autres personnes vis-à-vis desquelles on va se trouver engagé. Par exemple, vous rêvez de reprendre la course à pied ? Inscrivez-vous à une course, même lointaine, histoire de permettre à votre monstre panique de se réveiller pour vous faire chausser vos baskets.
La liberté passe en effet parfois par une forme d’auto-enchaînement. Un peu comme dans l’Odyssée, où Ulysse fait attacher tout son équipage, y compris lui-même, au mât de son bateau, pour être certain de résister au chant des sirènes et ainsi empêcher sa propre volonté de lui nuire.