Interrogez les joueurs : le Soulier d’Or ne semble pas monopoliser les conversations au sein des vestiaires de Pro-League. Comme si le prestigieux trophée, quasi septuagénaire, avait perdu de son éclat au fil des années.
" Les mentalités actuelles, notamment via les consignes d’entraîneurs, sont centrées sur le rendement collectif… " reprend Philippe Albert, sacré en 1992. " Mais je peux vous dire que ce trophée, que vous ne pouvez soulever qu’une fois par an… et parfois même par carrière, continue à susciter l’envie… Même si vous n’en parlez pas au vestiaire, vous rêvez de le gagner ! Le foot reste évidemment, et avant tout, un sport collectif, mais avoir un Soulier d’Or sur votre CV reste une jouissance ultime ! Après, c’est vrai que les temps ont changé. Avant, vous deviez gagner des titres avant d’obtenir un transfert à l’étranger et un tel trophée individuel boostait votre valeur marchande. Aujourd’hui, après 6 mois de flambée, vous signez à l’étranger pour des sommes astronomiques et gagner un Soulier d’Or ne fait plus vraiment office de baromètre ou de révélateur. Mais avec aussi le risque d’un effet boomerang : vous partez très jeune… puis vous revenez un an ou deux plus tard après vous être planté… "