L’Argentine est venue à bout des Pays-Bas en quart de finale de la Coupe du monde au terme d’une séance de tirs au but à suspense. Une qualification arrachée aux tirs au but alors que les Argentins menaient 0-2 jusqu’à la 80e mais les Néerlandais ont égalisé à la 101e grâce à une belle combinaison sur coup franc. Un scénario qu’a apprécié Philippe Albert : "Je pense qu’à ce niveau-là, on a quand même été gâté. On a été gâté également par la prestation de Lionel Messi qui a survolé cette rencontre côté argentin. Finalement, un scénario de fou avec une séance de tirs au but absolument incroyable, qui se termine parfaitement pour les Argentins mais chapeau à cette équipe des Pays-Bas qui y a cru jusqu’au bout. Van Gaal a fait des changements dans le dernier quart d’heure qui se sont avérés ultra-positifs. Dommage qu’il n’ait pas débuté le match avec un véritable attaquant, ça aurait probablement changé la donne. Mais cette équipe des Pays-Bas sort la tête haute et l’Argentine continue à croire en son rêve".
Les deux buts néerlandais sont tombés après des changements de Van Gaal qui a fait monter De Jong et Weghorst pour amener plus de poids à l’attaque. Des changements peut-être un peu trop tardifs puisqu’avant cela, les Oranje s’étaient montrés fort inoffensifs. "Peut-être, mais c’est une tactique qui avait porté ses fruits au tour précédent. Ils avaient super bien joué contre les Etats-Unis, ça s’était super bien passé. Donc comme on dit en général dans le jargon, on ne change pas une équipe qui gagne et une tactique qui a fait la différence. Il a probablement un peu de regrets, mais au moins il aura essayé jusqu’au bout. C’est dommage que dans les prolongations, on n’a pas retrouvé cette fougue, cette hargne et cette envie d’inscrire des buts qui leur ont permis de revenir en fin de temps réglementaire", regrette notre consultant.
L’Argentine peut, de son côté, encore rêver de soulever la Coupe du monde pour la troisième fois de son histoire. Pour Philippe Albert, tout repose sur les épaules d’un seul joueur : "Tout va dépendre de Messi en fait. Tant que Messi joue à ce niveau-là, ils auront une chance d’aller jusqu’au bout. Si Messi passe à côté d’un match, je ne vois pas qui peut faire la différence dans cette équipe où il y a de bons joueurs mais pas de créativité en milieu de terrain, de pois en attaque. Défensivement, c’est souvent bien organisé mais s’il n’y a pas cet éclair de génie de Messi depuis le début de la Coupe du monde, ça deviendra difficile. Mais à partir du moment où Messi est au-dessus du lot, ils peuvent la remporter".
Véritable moteur de son équipe depuis le début de la compétition, Lionel Messi est une nouvelle fois impliqué dans les deux buts de l’Albiceleste. A l’assist sur le premier but, le joueur du PSG a ensuite converti un penalty pour faire 0-2. "Des virtuoses, ça ne court pas les rues et il prouve depuis le début de la compétition que dans une équipe moyenne, il parvient à inverser les choses et un ballon ultra difficile à négocier se transforme en ballon facile pour lui et permet à ses équipiers d’être libérés. Ce n’est pas étonnant qu’il ait été sept fois ballons, le palmarès qu’il a. Et à son âge, encore faire la différence au plus haut niveau, il n’y en a pas beaucoup qui peuvent se targuer de le faire", s’enthousiasme Philippe Albert.
Le prochain rendez-vous pour Messi et sa troupe, c’est mardi, 20h, face à la Croatie.